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Actualité de la semaine

International

Sommet du G7

pour un accroissement de l’accès aux marchés

Alors que les discussions à l’OMC en vue du sommet de Hongkong semblent s’accélérer, avec des critiques françaises sur la manière dont l’UE négocie, le G7 a pris des positions plutôt favorables à un «accord ambitieux» à Hongkong. Réuni en fin de semaine dernière à Washington, le groupe des sept pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Japon, Allemagne, France et Italie) a demandé que tous les membres de l’OMC «accroissent substantiellement l'accès à leur marché, en matière d'agriculture, de produits industriels et de services, en particulier pour les pays en développement». Le G7 souhaite aussi «réduire significativement» les aides nationales qui nuisent à une juste concurrence commerciale et «éliminer toutes formes d'aides aux exportations dans l'agriculture».

Ethanol/Etats-Unis

20 dollars l’hectolitre sur Chicago cet été

L’éthanol a grimpé de près de 20 dollars l’hectolitre sur le marché de Chicago entre la mi-juillet et la mi-septembre, indique la dernière note de conjoncture de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves). L’éthanol, coté sur le Chicago Board of Trade (CBoT) depuis mars dernier, est passé de 43,50 $/hl à 63,00 $/hl pendant ces deux mois. Cette hausse est liée à celle des prix du pétrole brut, mais aussi, selon la CGB, à l’essor des ventes de véhicules flex fuel (VFF), dont les moteurs adaptent électroniquement leurs injecteurs au type de carburant acheté à la pompe. En outre, le gouvernement américain soutient le développement du réseau de distribution à 85 % d’éthanol dans l’essence.

Union européenne

Politique agricole

fin des subventions en 3 phases pour Fischer Boel

L’Union européenne accepterait une suppression des subventions à l’exportation en trois étapes, a indiqué Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l’agriculture en sortant d’une rencontre à Paris réunissant, le 23 septembre, les représentants des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Inde et du Brésil. De cette manière, et ainsi que Peter Mandelson, commissaire européen au Commerce, l’avait indiqué la veille, les subventions à l’exportation pourraient commencer à diminuer dès la fin du cycle de Doha, en 2006. Mariann Fischer Boel n’a pas voulu préciser quels produits seraient concernés en premier lieu. En ce qui concerne la rencontre des quatre pays, Peter Mandelson a indiqué que certains progrès avaient été enregistrés mais qu’il «reste beaucoup de travail à faire». Le représentant américain pour le Commerce, Rob Portman, a estimé qu’il était «plus optimiste aujourd’hui sur un accord». Interrogé sur la position critique du Conseil agricole du 19 septembre quant à sa manière d’avancer dans les négociations, Peter Mandelson a ironisé sur le fait «qu’il ne s’agissait pas d’une position du Conseil agricole mais de certains pays membres».

propos «inacceptables» pour D. Bussereau

Dans un communiqué publié en fin d’après-midi du 23 septembre, le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, affirme avoir «pris connaissance avec étonnement de la déclaration de Mme Fischer Boel». En évoquant la suppression en trois phases des subventions européennes, celle-ci était allée plus loin, publiquement, que ne l’avait affirmé son collègue P. Mandelson la veille. Selon le ministre français, les propos de la commissaire européenne sont «en contradiction flagrante avec les propos tenus à l’occasion de l’entretien qu’il avait eu avec elle le 22 septembre».

Par ailleurs, dans un communiqué diffusé le 23 septembre, la FNSEA «dénonce vigoureusement la posture de la Commission européenne dont la seule issue sera l’affaiblissement de l’agriculture européenne. La FNSEA en appelle aux gouvernements des Etats membres de l’Union européenne et en premier lieu à la France pour rappeler à la Commission européenne les termes et les conditions de son mandat», selon le communiqué.

France

Syndicats agricoles

J. Chirac les reçoit à l’Elysée

C’est une première à l’Elysée : Jacques Chirac a reçu le 27 septembre pendant près de deux heures trente l’ensemble des syndicats agricoles (FNSEA, JA, Confédération paysanne, Coordination rurale et le Modef) ainsi que l’APCA, Coop de France, Ania et deux associations de consommateurs. Cette réunion qui était prévue avant l’hospitalisation du Président avait comme objet les négociations à l’OMC. Jacques Chirac a estimé que «la négociation à l’OMC devait être mieux équilibrée» et a souligné que «la France serait particulièrement vigilante à cet égard». Le chef de l’Etat a affirmé que, «sur les aides à l’exportation, tous les pays concernés doivent accepter des avancées comparables à celles auxquelles l’UE s’est dite prête». Selon les participants, il y a eu unanimité de point de vue entre les syndicats sur la question de l’OMC et la nécessité de ne pas brader l’agriculture lors de la négociation à Hong Kong en décembre.

Environnement/OCDE

un bilan «globalement positif» pour la France

Un rapport «stimulant» et «équilibré». C’est ainsi que la ministre de l’Ecologie Nelly Olin a accueilli les conclusions du rapport de l’OCDE sur les performances environnementales de la France présenté le 26 septembre. Ce document, dont une synthèse provisoire avait été publiée en février 2005, conclut que la France présente en matière d’environnement un bilan «globalement positif», selon l’expression de Kiyo Akasaka, le secrétaire général adjoint de l’OCDE. Un certain nombre d’améliorations doivent cependant être apportées quant à «l’utilisation excessive de nitrates et de pesticides dans certaines régions agricoles». L’OCDE appelle également à la mise en place d’instruments économiques et fiscaux «plus ambitieux» en matière de politique environnementale. Nelly Olin, pour sa part, a annoncé la mise en place à l’automne d’une commission chargée de faire des propositions sur la fiscalité écologique et sur les instruments de marché.

Fertilisation

retour à l’équilibre

Pour la première fois depuis longtemps, le chiffre d’affaires à la production de l’industrie de la fertilisation a progressé de 4 % sur la campagne 2004/2005 (juin-mai), malgré une très légère baisse des volumes. Estimé à 1,71 Mdeuros, il résulte de la hausse des prix de toutes les matières premières depuis fin 2003. Selon l’Unifa (Union des industries de la fertilisation), les résultats des entreprises ont aussi été favorisés par l’absence de coût de restructuration, puisque cette année 2004 n’a pas connu d’opération de fermetures d’usines ou de capacités en France, et en Europe. Les volumes ont été, pour la troisième année consécutive, relativement stables, avec 10,561 Mt exactement. Cependant, les trois éléments N, P2O5 et K2O subissent des évolutions différentes : l’azote progresse de 1 %, essentiellement sous forme d’engrais simple, les éléments P2O5 et K2O accentuent leur baisse avec -5 % pour le phosphate et -4 % pour la potasse.

Agriculture biologique

trop d’assouplissement des modes de production

La Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) dénonce dans un communiqué diffusé le 23 septembre une «pression constante depuis la sortie des “mesures Gaymard” pour tirer la réglementation bio vers le bas». Ainsi, «plusieurs modifications, loin de faire l’unanimité, ont cependant été votées et entrent aujourd’hui officiellement en vigueur», poursuit le syndicat. Parmi elles, «la Fnab désapprouve particulièrement l’augmentation à 50 % du taux d’ensilage autorisé dans la ration des herbivores et la possibilité d’avoir recours à 20 % d’animaux conventionnels pour le renouvellement des troupeaux ovins et caprins», car ces pratiques ne répondent pas aux attentes des producteurs bio. La Fnab s’oppose à l’ouverture d’une collecte mixte de lait qui «risque d’ébranler la confiance des consommateurs». «Les seuls bénéficiaires de cette mesure sont les opérateurs de certaines filières industrielles», affirme la Fédération.

OGM

J. Bové pourrait perdre ses droits civiques

Au terme de deux jours d’audience devant la Cour d'appel de Toulouse, l'avocat général a requis le 21 septembre une peine d'un an de privation ferme de droits civiques contre José Bové. La même peine a été requise, mais avec sursis, à l’encontre de Noël Mamère, Gérard Onesta (député européen Vert), les élus municipaux toulousains Francois Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, le conseiller régional Gérard Daverat (Aquitaine) ainsi que Jean-Baptiste Libouban, fondateur du mouvement des faucheurs volontaires. Aucune peine n’a été requise pour le neuvième prévenu Jean-Aimé Gravas, un agriculteur de 85 ans, l’avocat général estimant qu'il n'avait «pas franchi le fossé» lors de l’opération d’arrachage d'organismes génétiquement modifiés en juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne). Le jugement devait être mis en délibéré le 21 septembre au soir, à l'issue des plaidoiries de la défense.

réactions du Modef

Dans un communiqué du 23 septembre, le Modef réagit au fauchage d’une parcelle de recherche en maïs en Dordogne. «Stop !», affirme le syndicat : «Il est temps que ce jeu de cache-cache et du plus martyr que moi tu meures, cesse !» «Laisser la recherche aux seuls Etats-Unis comporte plus de risques que ça n’apporte d’avantages», affirme le syndicat.

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