Aller au contenu principal

Actualité de la semaine

International

OMC : l’UE tente de relancer les négociations

La proposition de l’UE acceptant de «renforcer davantage son offre actuelle sur l’agriculture (...) si et seulement si les principaux partenaires mettent également quelque chose de valable sur la table», selon les termes du commissaire Peter Mandelson, a été confirmée le 23 mai lors d’une réunion informelle à Paris. L’UE pourrait notamment réduire plus que prévu ses droits de douane sur les produits agricoles et diminuer le nombre des produits qualifiés de sensibles. La proposition, qui vise a relancer les négociations dans le but d’aboutir à un projet d’accord avant fin juin, a été jugée insuffisante par les Etats-Unis. Membre du groupe de Cairns, l’Australie, en revanche, a salué cette «initiative très positive» par la voix de son ministre du Commerce Mark Vaile. «J’attends de voir plus de flexibilité de la part des Etats-Unis sur les subventions agricoles et de la part des grands pays émergents sur les tarifs douaniers dans l’industrie», a-t-il déclaré. A Hong Kong, où elle inaugurait le salon Vinexpo, la ministre française, Christine Lagarde, a insisté sur les contreparties nécessaires pour que «l’UE soit prête à renforcer davantage son offre actuelle sur l’agriculture». De son côté, dans une interview à la télévision brésilienne, Jacques Chirac a rappelé que l’Europe n’est pas un marché fermé mais au contraire «le premier client de l’Amérique latine en matière agricole et alimentaire».

OMC : refus des producteurs de grandes cultures

Philippe Pinta, le président de la nouvelle Union des grandes cultures françaises (blé, maïs, oléagineux), demande à l’UE de «ne plus faire de concessions» en matière agricole lors des négociations à l’OMC sur la libéralisation commerciale du cycle de Doha. «Les propositions européennes en la matière sont déjà dans la zone rouge de la zone rouge», a-t-il déclaré, réagissant aux propos du directeur général de l’OMC. Pour Philippe Pinta, «l’UE n’a pour le moment rien obtenu dans les secteurs de l’industrie et des services en échange de ses concessions dans le domaine agricole».

Union Européenne

Budget agricole : accord en demi-teinte

Le Parlement européen, la présidence autrichienne de l’UE et la Commission européenne ont signé formellement, mercredi 17 mai à Strasbourg, l’accord sur le cadre budgétaire de l’UE pour 2007-2013, soit une enveloppe globale de 864,316 MdE. La Pac sera dotée de 362,855 MdE (42 % du total du budget), dont 81 % pour les aides directes et le soutien des marchés et 19 % pour le développement rural. Pour l’agriculture, cet accord souffre de nombreuses faiblesses : absence de fonds supplémentaires pour l’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie, modulation volontaire des aides directes peu compatible avec les exigences d’une politique commune, diminution des financements pour le développement rural des Quinze, clause de réexamen de l’ensemble du cadre financier de l’UE, des dépenses de la Pac notamment.

ESB : des farines de poisson pour les jeunes bovins

Le Parlement de Strasbourg s’est prononcé à une large majorité, le 17 mai, en faveur de la révision de la législation européenne en matière de lutte contre les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). Ce vote confirme l’accord du 10 mai dernier intervenu entre les experts de la Commission, du Conseil et de l’Assemblée sur ce dossier. Avec le nouveau règlement, Bruxelles va être en mesure de réintroduire les farines de poissons dans l’alimentation des jeunes ruminants. Elles avaient été interdites au plus fort de la crise de la vache folle. Par ailleurs, la législation réduit le classement des pays à risque d’encéphalopathie à trois catégories (risque négligeable, contrôlé ou indéterminé) contre cinq auparavant dans la communauté. Elle clarifie enfin les règles de surveillance de la maladie en imposant des tests chez tous les animaux de plus de 24 mois, morts précipitamment ou dans des conditions suspectes, et chez les animaux de plus de 30 mois abattus sains ou en rapport avec un cas d’ESB.

Grippe aviaire : aides en attente

Le cofinancement par l’UE à hauteur de 50 % de mesures de soutien de marché dans le secteur de la volaille dans la Communauté a été évoqué le 17 mai par les experts du comité de gestion de Bruxelles. Mais, en l’absence de demandes formelles des Etats membres, le déblocage des premiers crédits ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines. La demande de la France, attendue sous peu à Bruxelles, sera parmi les premières à être examinée lors du prochain comité volailles prévu le 21 juin. Il n’est pas exclu, cependant, qu’une réunion d’experts soit convoquée plus rapidement. Il semble que la Commission soit prête à cofinancer des aides d’Etat déjà décidées au niveau national dans la mesure où les crédits n’ont pas encore été versés aux producteurs. L’amélioration constatée sur le marché de la volaille devrait inciter la Commission à se montrer parcimonieuse sur le montant global du budget susceptible d’être consacré au soutien de la filière avicole, fait-on valoir à Bruxelles.

France

Loi sur l’eau : contrôle renforcé des phytosanitaires

L’Assemblée nationale a décidé le 17 mai de renforcer le contrôle sur l’utilisation des produits biocides et phytosanitaires. Les députés, qui poursuivaient pour la troisième journée l’examen du projet de loi de Nelly Olin sur l’eau, ont adopté une série d’articles et d’amendements traitant de cette question. Parmi les dispositifs adoptés figure l’interdiction de «toute campagne publicitaire abusive» pour des pesticides. Il est ainsi décidé que la publicité sur ces produits «ne doit comporter aucune mention pouvant donner une image exagérément sécurisante ou de nature à banaliser leur utilisation». Figure aussi une réglementation plus stricte pour la vente de produits biocides, a souligné Nelly Olin. A été également adopté un amendement rendant «obligatoire tous les cinq ans» le contrôle des matériels destinés à l’application des produits antiparasitaires à usage agricole, et à l’application des produits biocides. Poursuivant l’examen du projet de loi sur l’eau, l’Assemblée nationale a ratifié le 18 mai la création d’un «fonds de garantie des risques liés à l’épandage agricole des boues urbaines et industrielles» tout en modifiant sensiblement, à l’initiative de rapporteur de la commission des affaires économiques, le député UMP du Pas-de-Calais André Flajolet, le dispositif initialement prévu par le gouvernement.

Syncopac : fusion annoncée avec Coop de France

«Le Syncopac fusionne dans Coop de France», a annoncé Daniel Rabiller, le président de la fédération des coopératives d’aliments composés, lors de l’assemblée générale de l’organisme le 23 mai. Cette décision, décidée à l’unanimité par le conseil d’administration du Syncopac, sera entérinée ensuite par l’assemblée générale de Coop de France fin 2006. «Le nom de Syncopac devrait à terme disparaître et l’organisation deviendra la section Alimentation animale du futur pôle animal de Coop de France», a confié Michel Dauchez, directeur adjoint de la fédération. Le Syncopac a été créé en 1954 et est devenu une fédération en 1973. «Une page est tournée, une autre s’ouvre. Il faut en permanence s’adapter», a commenté Daniel Rabiller, qui a confirmé son départ de la présidence après onze ans de service. Le nom de son successeur devrait être connu le 6 juin.

Essais OGM : dix-sept autorisations

Le ministre de l’Agriculture a autorisé, le 19 mai, 17 nouveaux programmes d’essais d’OGM, concernant le tabac et le maïs. A l’appui de sa décision, le ministre de l’Agriculture indique que chacun de ces programmes a reçu un avis favorable de la Commission du génie biomoléculaire. De plus, «les agents compétents ont réalisé une étude de terrain sur la faisabilité technique de chaque projet». Le ministre rappelle aussi que chaque projet a fait l’objet d’une consultation publique sur internet. Les opposants aux essais OGM pourraient néanmoins faire un recours contre cette autorisation compte tenu d’une récente décision du Conseil d’Etat estimant cette procédure d’enquête insuffisante.

Météorologie : assolements modifiés

Selon le Scees, la situation hydrologique très déficitaire de 2005 a incité les exploitants à modifier leurs assolements afin de recourir aux cultures les moins exigeantes en eau. Dès les semis d’hiver, ils ont augmenté les surfaces de céréales à paille et de colza pour semer moins de maïs au printemps. Les déficits en eau enregistrés pendant les mois d’hiver ont fait craindre des difficultés pour la campagne d’irrigation des cultures d’été mais les pluies survenues au mois de mars ont sensiblement amélioré la situation et la diminution des surfaces de maïs est moins marquée qu’en 2005.

Les plus lus

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Malgré la décapitalisation en bovin, Avril se réjouit de bonnes performances en nutrition animale

Le groupe Avril a vu son résultat net et son Ebitda régresser en 2023, par rapport à l'année exceptionnelle qu'a été 2022. La…

Ukraine : pourquoi les surfaces de tournesol pourraient reculer

Les services détachés du département états-unien de l'agriculture (USDA) basés à Kyiv s'attendent à une légère baisse des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne