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Actualité de la semaine

International

Brésil/OGM : autorisation d’export vers la Chine

La Chine a autorisé le Brésil à exporter du soja transgénique pendant cinq ans, a affirmé le ministère brésilien de l’Agriculture le 17 mars. Les ventes de soja représentent environ 25 % des exportations brésiliennes vers la Chine, qui importe 30 % de ses besoins en soja en provenance du Brésil. En 2005, les exports de soja en grains du Brésil vers la Chine se sont élevées à 1,7 Md$. La culture de soja transgénique a été provisoirement autorisée au Brésil en 2004, autorisation qui a été renouvelée en 2005. Selon le ministère, l’an dernier 109.000 agriculteurs brésiliens ont planté du soja OGM.

Union européenne

Grippe aviaire : des mesures fin avril

Le secteur avicole européen, durement frappé par la crise de la grippe aviaire, devra attendre fin avril pour connaître les mesures de soutien que l’UE pourra lui apporter. Alors que la France et la Pologne ont réclamé une série de dispositions urgentes, la commissaire à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, a expliqué au Conseil agricole, le 20 mars à Bruxelles, qu’il fallait auparavant élargir les pouvoirs que confère à la Commission l’actuelle Organisation commune de marché. Une proposition en ce sens sera soumise aux Vingt-cinq qui pourront alors, au cours de leur prochaine session, le 25 avril à Luxembourg, se prononcer sur les actions concrètes à mener, qui seront cofinancées par l’UE et les Etats membres. «Nous avons été entendus, pas complètement écoutés», a souligné devant la presse le ministre français de l’Agriculture, Dominique Bussereau, qui a préconisé des aides au stockage privé et à la réduction de l’offre, des indemnisations des stocks non commercialisables, un relèvement du plafond des aides d’Etat dispensées de notification et des campagnes de communication. «Une vingtaine» de délégations ont réclamé des mesures urgentes, a affirmé Dominique Bussereau. Mariann Fischer Boel a annoncé, pour sa part, son intention de «s’attaquer au problème en amont en réduisant le potentiel de production» (limitation de l’accouvage). Elle a aussi rappelé que la Commission européenne examinerait «le plus rapidement possible» les aides d’Etat envisagées pour le sauvetage et la restructuration des entreprises avicoles.

Pac réformée : le mémorandum discuté en septembre

Un «bon accueil» a été réservé par le Conseil agricole de l’UE, le 20 mars à Bruxelles, à un mémorandum soumis par douze Etats membres sur les améliorations à apporter à la Pac réformée, selon le ministre français, Dominique Bussereau, qui est à l’origine de cette démarche. Les Vingt-cinq ont convenu d’en débattre plus longuement lors de leur réunion informelle de septembre, sous présidence finlandaise. Ce document préconise notamment, pour la gestion des crises et des risques, la mise en œuvre optionnelle de systèmes d’assurance privée ou de fonds de stabilisation cofinancés, au moins au départ, par le biais de la modulation des aides directes (transferts de crédits vers le développement rural). Outre la France, les signataires du mémorandum sont la Grèce, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, Chypre, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, la Pologne, le Portugal et la Slovénie, plus la Bulgarie et la Roumanie. L’Autriche, l’Allemagne et la Belgique ont «soutenu» cette initiative, a déclaré à la presse Dominique Bussereau, ajoutant qu’il ne s’agissait pas d’un «document révolutionnaire», mais plutôt destiné à «mieux vendre la Pac et l’améliorer».

Biodiesel/Espagne : 6 sites projetés d’une capacité totale d’1 Mt

Deux firmes espagnoles —le pétrolier Repsol YPF et le groupe de BTP et services Acciona— ont annoncé avoir signé le 16 mars un accord pour investir plus de 300 ME dans la construction et le développement en Espagne de six centres de production de biodiesel. Ces unités pourront produire au total plus d’1 Mt de biodiesel par an. Elles devraient entrer en service entre le premier semestre de 2007 et le second semestre de 2008. Le secteur agricole pourrait consacrer de 200.000 à 300.000 ha à la production de colza et de tournesol. Le programme espagnol d’énergies renouvelables prévoit, selon un communiqué conjoint aux deux firmes, que les biocarburants représentent 5,83 % de la consommation des carburants utilisés pour le transport en 2010.

France

OGM : le Sénat examine le projet de loi

Les sénateurs ont entamé le 21 mars en milieu d’après-midi l’examen du projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés (OGM), piloté par le ministre de la Recherche, François Goulard. Les débats sont programmés sur trois jours. Le texte gouvernemental a un double objectif : mettre la France en conformité avec les textes européens et fixer des règles de coexistence entre les plantes transgéniques et les autres cultures. Les opposants au texte ont donné de la voix, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Sénat. A l’extérieur, plusieurs centaines de sympathisants de la Confédération paysanne, de Greenpeace et des Verts ont pique-niqué dans le jardin du Luxembourg, avec drapeaux et orchestre dans une ambiance bon enfant. Laurent Fabius, Noël Mamère, Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Jean-Jack Queyranne (président PS de la région Rhône-Alpes) sont venus, entre autres, apporter leur soutien aux manifestants. Sous les lambris du Palais du Luxembourg, les sénateurs socialistes ont également apporté leur message contestataire à l’égard du projet de loi. Au centre de leurs revendications : la mise en place, pour chaque site expérimental, de commissions locales d’information et de suivi dont la mission consisterait à se prononcer sur l’opportunité de poursuivre —ou non— la recherche en plein champ.

OGM : 3.000 à 6.000 ha de maïs tansgénique

Les cultures de maïs génétiquement modifié pourraient couvrir entre 3.000 et 6.000 hectares en France en 2006, a indiqué le 15 mars le sénateur Jean Bizet (UMP — Manche) lors d’un point presse présentant les positions de la commission des affaires économiques sur le projet de loi OGM. Celui-ci sera examiné en première lecture du 21 au 23 mars au Palais du Luxembourg. Rapporteur du projet de loi, Jean Bizet a précisé en marge du point presse que les estimations pour l’année 2006 lui avaient été confiées par les semenciers (fourchette basse) et par l’Association générale des producteurs de maïs (fourchette haute). A titre de comparaison, environ 500 hectares ont été officiellement enregistrés en 2005, sur la base des «déclarations volontaires» faites par les agriculteurs. Par ailleurs, la commission des affaires économiques a adopté, sur proposition de Jean Bizet, une cinquantaine d’amendements au projet de loi, dont un qui oblige tout agriculteur cultivant des organismes génétiquement modifiés à informer les exploitants des parcelles voisines. Un autre amendement vise à faire contribuer les semenciers —notamment— au futur fonds d’indemnisation. Jean Bizet s’est par ailleurs déclaré sur la même longueur d’onde que le député socialiste Jean-Yves Le Déaut qui, il y a quelques semaines, affirmait que le projet de loi faisait une transposition «a minima» de la directive européenne 2001-2018. «On est loin d’une loi fondatrice sur les biotechnologies […] et j’aurais préféré que la transposition aille beaucoup plus loin», a admis le sénateur, «mais il faut y aller pas à pas».

Produits avicoles : la consommation se relève

Durant la semaine du 13 au 19 mars, la baisse de consommation de volailles n’a été que de 7 % à 10 % par rapport à l’an dernier, a indiqué le 21 mars la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Elle avait été en baisse de 10 % à 15 % la semaine précédente et de 15 % à 20 % la semaine d’avant. Ce moindre recul des ventes est «cohérent» avec «l’évolution favorable de la consommation observée ces quinze derniers jours, mais reste très dépendant des promotions réalisées dans les enseignes», explique la FCD. Les volailles entières qui ont fait l’objet de promotions par plusieurs enseignes continuent à «montrer une évolution positive» alors que les découpes de volailles «accusent une baisse plus importante dans la plupart les enseignes, autour de -25 %», précise la FCD.

Irrigation/Beauce : baisse de 10 % des prélèvements en 2006

Les prélèvements maximaux d’eau pour l’irrigation dans la nappe de Beauce, qui s’étend sous les régions Centre et Ile-de-France, vont être réduits de 10 % cette année par rapport à 2005 à cause de la sécheresse. «Au vu du niveau en baisse de la nappe, en février, il a été décidé, à l’issue d’une concertation entre les services de l’Etat et les représentants de la profession agricole de réduire de globalement 10 % les prélèvements maximaux pour l’irrigation en 2006 par rapport à 2005», indique la préfecture de la région Centre. La limite a été fixée à 405 millions de mètres cubes, contre 450 millions de mètres cubes en 2005, à répartir entre les 3.300 irrigants des six départements. «Pour chacun des départements de l’Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher, du Loiret, de Seine-et-Marne, des Yvelines et de l’Essonne, sous lesquels s’étend la nappe de Beauce, un arrêté préfectoral définira les volumes maximaux pouvant être prélevés individuellement par les irrigants», précise la Préfecture. D’autres mesures de restriction de l’usage de l’eau ne sont pas exclues.

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