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Actualité de la semaine

International

Grippe aviaire : le foyer russe n’aggrave pas le risque en France

La découverte d’un foyer de grippe aviaire au sud de Moscou ces derniers jours n’augmente pas le risque d’introduction directe du virus en France, a indiqué l’Afssa le 22 octobre. «Sachant qu’il n’y a aucun foyer déclaré dans un pays limitrophe de la France et qu’il n’y a en outre pas d’épizootie déclarée ni dans un pays limitrophe de la France, ni en Europe de l’Est, les experts considèrent qu’à ce stade la France n’est pas en situation de risque aggravé», déclare l’agence dans un communiqué. Aucune mesure supplémentaire n’est recommandée. L’agence en appelle néanmoins à renforcer les dispositifs de surveillance de la faune sauvage; à achever prioritairement l’analyse des prélèvements effectués au cours de l’été 2005 afin d’obtenir rapidement une idée de la prévalence des oiseaux sauvages contaminés; et à veiller à une mise en commun des données obtenues à l’échelle nationale, européenne et internationale. Par ailleurs, un cas de grippe aviaire sur un perroquet importé mais mis en quarantaine a été décelé en Angleterre.

Union européenne

OMC : la France toujours à l’offensive

La France s’est efforcée mardi 25 octobre à Luxembourg, lors du Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE, de réunir autour d’elle le plus grand nombre possible d’États membres pour empêcher Bruxelles de présenter une proposition agricole encore plus généreuse dans le cadre des pourparlers de l’OMC. «Nous appelons la Commission à s’abstenir de faire toute nouvelle concession sur le volet agricole (des négociations de l’OMC), en particulier sur l’accès au marché», concluait la France dans une déclaration longuement discutée par le Conseil agricole des Vingt-cinq. Ce texte, ou plutôt ce «non-texte», comme l’a finalement qualifié Dominique Bussereau, a reçu globalement, selon le ministre français, le soutien des treize États membres qui avaient déjà signé avec Paris un mémorandum demandant au commissaire au commerce, Peter Mandelson, de ne pas dépasser les «lignes rouges» de la réforme de la Pac, mais aussi des Pays-Bas et de l’Allemagne. Si Bruxelles soumet à Genève une proposition meilleure que celle actuelle, qui est «inacceptable», la France appréciera, mais si cette offre «respecte encore moins l’esprit du mandat de négociation», le gouvernement «en tirera les conséquences», a de nouveau averti M. Bussereau. Dans le même temps, la Commission donnait le feu vert à M. Mandelson pour soumettre d’ici la fin de la semaine une nouvelle proposition agricole «sérieuse». Si les Européens ne font pas ce mouvement, réclamé par ses principaux partenaires, «l’alternative serait le déclenchement d’une crise dans les négociations qui, presque certainement, aboutirait à l’annulation de (la conférence ministérielle de l’OMC à) Hong Kong, l’UE en étant rendue responsable», affirmait le négociateur communautaire et sa collègue à l’agriculture, Mariann Fischer Boel, dans une note adressée aux autres commissaires.

OGM : nouvelles non-décisions à Bruxelles

Cela devient une tradition: les ministres de l'Agriculture des Vingt-cinq ont été incapables, lundi 24 octobre à Luxembourg, de prendre une décision sur trois propositions de la Commission européenne autorisant la commercialisation de maïs génétiquement modifiés de Monsanto. Il reviendra donc à Bruxelles de donner le feu vert à deux organismes génétiquement modifiés destinés à l'alimentation humaine, le «GA 21» et le «MON 863». La France a voté contre le premier et pour le second. Elle a aussi voté pour la levée d'un embargo grec sur des semences d'hybrides de maïs «MON 810».

France

Grippe aviaire : nouvelles mesures de précaution de l’Etat

Le gouvernement a décidé le 25 octobre de rendre obligatoire le confinement des volailles élevées en plein air dans 21 départements: l’Ain, l’Aube, les Bouches-du-Rhône, la Charente-Maritime, la Haute-Corse, le Gard, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, l’Indre, les Landes, la Loire-Atlantique, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Seine-Maritime, la Somme, la Vendée. La mesure court jusqu’au 1er décembre 2005. Ces départements présentent en effet un «risque particulier» de contact avec les oiseaux migrateurs, depuis la découverte en Russie de foyers situés sur le couloir de migration se dirigeant vers le Nord de l’Europe et la façade atlantique. Ces mesures seront appliquées «avec souplesse» a précisé Dominique Bussereau, lorsque le confinement des volailles s’avérera impossible, faute de bâtiments d’élevage par exemple. Une dérogation est par ailleurs accordée aux exploitations dont les cahiers des charges imposent d’élever les volailles en plein air: le confinement total ou partiel des animaux n’entraînera pas de suppression de leur label. Enfin, le rassemblement d’oiseaux vivants dans les foires, marchés et expositions est suspendu sur l’ensemble du territoire. L’utilisation des appelants est interdite en matière de chasse.

Grippe aviaire : … soit 42.000 exploitations concernées

Sur les 21 départements concernés, les mesures toucheront 42.000 exploitations —professionnelles et non professionnelles— sur un total de 45 200 (93%), selon le service statistique du ministère de l’Agriculture. Le confinement touchera ainsi 12 millions de volailles sur 43,5 millions élevées dans lesdits départements (28%). Réagissant le jour même aux annonces gouvernementales, la FNSEA et la Confédération française de l’aviculture estiment que «ces mesures sont nécessaires et vont contribuer efficacement à éviter toute propagation éventuelle de l’influenza». Elle demande «une prise en charge des surcoûts occasionnés pour chaque exploitation». La Confédération paysanne considère à l’inverse que les pouvoirs publics outrepassent le dernier avis de l’Afssa et demande des mesures financières compensatrices au confinement des volailles.

Grippe aviaire : baisse intensifiée de la consommation

Après la baisse de 10% de la consommation de volaille évoquée par le président de la fédération des industriels, c’est maintenant une diminution de 20% depuis mi-octobre et par rapport à la même période de l’an dernier qui est évoquée. La FCD (Fédération du commerce et de la distribution) a évoqué une telle baisse en soulignant qu’elle concerne plus les poulets entiers que les découpes et produits élaborés. Selon la CFDT (Confédération française démocratique du travail), ses adhérents constatent eux aussi une diminution de 20% des commandes à l’industrie.

Grippe aviaire : création d’un logo «volaille française»

Les industriels de la volaille, adhérents à la FIA (Fédération des industriels de l’aviculture) mettent en place, à compter de ce 24 octobre, un logo «volaille française» pour tenter de rassurer le consommateur. La consommation de volailles a semblé baisser de 20% à partir du 15 octobre, suite à la crise de la grippe aviaire. Ce logo représente une «cocotte de couleurs bleu, blanc, rouge», a dit à l’agence Reuters Alain Melot, président de la FIA. «Il s’agit d’un repère. Ce n’est pas un signe officiel, c’est une identification d’origine qui garantit que le produit est né, élevé, nourri et abattu en France», a-t-il expliqué.

OMC/FNSEA : J. M. Lemétayer écrit à Peter Mendelson

«Monsieur le Commissaire, ne regardez pas vos cousins américains avec les yeux de Chimène, négociez pour votre famille proche, l’Europe», écrit Jean-Michel Lemétayer président de la FNSEA à Peter Mandelson, commissaire européen au commerce. «Vous êtes un libéral. Votre vision des choses est partagée par un grand nombre de responsables politiques européens. Mais loin des idéologies, il y a des réalités qui appellent au pragmatisme et au courage», souligne le leader du syndicat agricole majoritaire, qui accuse le commissaire de «baisser la garde à chaque instant pour arriver à un accord comme si l’inscription de votre nom dans les manuels d’histoire et l’évocation de votre nom dans les écoles de commerce valaient de sacrifier l’économie agricole, l’économie du futur».

Terres agricoles : Le prix a légèrement baissé au 1er semestre

Après une hausse, depuis huit ans, de près de 60%, le prix des terres et prés libres non bâtis enregistre un léger tassement sur le premier semestre 2005 en France. Il a baissé de 0,5% par rapport au second semestre 2004. Selon la FNSafer, «la diminution des taux d’intérêt et la pression foncière urbaine exercée sur les espaces agricoles qui auraient pour effet de tirer les prix à la hausse, ne compensent plus aujourd’hui la tendance à la baisse liée à la diminution des revenus agricoles à l’hectare». Ce tassement, au niveau national, masque des différences selon les régions. Au nord de la Loire, dans les régions de grandes cultures, la baisse des prix s’explique en partie par la baisse des revenus agricoles. Dans les régions du sud de la France, en revanche, on observe une poursuite de la hausse, notamment sur le pourtour méditerranéen et dans certaines zones littorales et périurbaines: la pression de la part des acquéreurs non agricoles reste particulièrement soutenue.

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