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Actualité de la semaine

International

Sucre : déficit de production confirmé par l’Iso

L’Organisation internationale du sucre (Iso) a revu à la hausse son estimation du déficit de la production mondiale de sucre pour la campagne 2005/2006 (octobre-septembre) à 2,23 M t, contre 1,02 Mt lors de la précédente estimation. Ce chiffre s’élevait à 3,73 Mt en 2004/2005 et 1,51 Mt en 2003/2004. Avec une production record estimée à 148,97 Mt (+3,3 % sur 2004/2005) et une consommation prévue à 151,2 Mt (+2,2 %), les stocks mondiaux de sucre devraient se replier de 3,2 %, pour atteindre seulement 58,3 Mt à la fin de la campagne 2005/2006. De plus, selon l’Iso, les volumes exportables devraient se contracter à 45,7 Mt, face à des besoins d’importation de 46 Mt. Cette situation contribue au renchérissement des cours du sucre, qui évoluent également au gré des prix du pétrole et de la demande d’éthanol.

Union européenne

Grippe aviaire : vaccination, un accord conditionnel

Les experts vétérinaires des Vingt-cinq ont finalement donné leur feu vert le 22 février aux plans français et néerlandais de vaccination préventive limitée de volailles contre la grippe aviaire, sous conditions. Aucun Etat membre n’a voté contre, l’Allemagne, la Grèce, la Belgique et le Portugal s’étant abstenus. En France, l’opération, qui devait débuter le 23 février pour durer deux semaines (une seconde injection est prévue après quatre semaines), concerne près de 900.000 oies et canards des départements des Landes, de Loire-Atlantique et de Vendée pour lequel le confinement n’est pas possible. Les exploitations visées seront soumises à une surveillance très poussée (y compris l’utilisation d’oiseaux sentinelles non vaccinés servant d’alerte en cas d’arrivée du virus). Les viandes transformées issues d’animaux vaccinés et autres produits dérivés de ces animaux pourront continuer à être commercialisés sans restriction sur le marché communautaire. Par contre, pour les volailles fraîches, leurs poussins et les œufs à couver, les échanges intracommunautaires sont autorisés sous réserve d’une information au pays destinataire, d’une inspection vétérinaire 48 heures avant la mort de l’animal et d’une garantie de non-contamination du cheptel. Un document sanitaire devra accompagner la commercialisation de tout animal vacciné. Le coût de ce programme de vaccination, financé par l’Etat, est évalué à 1,6 ME.

Budget de l’UE : réadaptation à prévoir selon la Commision

«Nous allons avoir des contraintes budgétaires extrêmement fortes dans les années à venir», avouait John Bensted-Smith, directeur du service Analyses économiques de la direction générale Agriculture de la Commission européenne, à l’occasion du Salon international de l’agriculture (Sia). L’enveloppe financière agricole (gestion des marchés et développement rural) qui représente, en 2006, 47 % du budget total de l’UE, ne pèsera plus que 40 % en 2013. Ainsi, 293,2 MdE seront consacrés aux dépenses de soutien des marchés et des aides directes sur la période 2007/2013. A cela, il faut ajouter 69,8 MdE consacrés au développement rural. De plus, aucun financement n’a été prévu pour l’intégration dans l’UE de la Bulgarie et de la Roumanie sur cette période, «alors que nous avions proposé une enveloppe de 8 MdE», a souligné le représentant de la Commission. «Dans la mesure où les chefs des gouvernements n’ont pas suivi, la Commission risque fort de faire une proposition pour réadapter le budget en conséquence, d’ici à 2008», a-t-il conclu.

France

Grippe aviaire : un plan de soutien de 52 ME

Alors que le plan de sauvegarde de la filière avicole devait être dévoilé durant le Sia, éventuellement par Jacques Chirac qui recevait Jean-Michel Lemétayer dans l’après-midi, le Premier ministre n’a pas attendu. Quelques instants après la suspicion du virus dans un élevage de 11.000 dindes dans l’Ain, il a annoncé le 23 février la mise en œuvre d’un budget de 52 ME pour venir en aide à la filière avicole. Le chef du gouvernement a précisé que 2 ME seraient consacrés à des campagnes d’information «pour encourager la consommation des volailles», 20 ME seraient consacrés à l’aide aux éleveurs et 30 ME à l’aide aux entreprises de la filière. Un budget qui s’ajoute aux 11 ME déjà annoncés (2,5 ME pour la communication, 5 ME pour les élevages et 3,5 ME pour financer du chômage partiel).

Grippe aviaire : un manque à gagner estimé à 35 ME/mois

En raison de la diminution actuelle de la consommation et des exportations, le manque à gagner de la filière avicole est estimé à 35 ME par mois. Un chiffre avancé par la CFA (Confédération française de l’aviculture), suite à une rencontre entre les membres de la filière le 22 février au matin. Les deux tiers représenteraient les pertes des industriels et un tiers celles des producteurs. La filière souffre en effet d’une baisse de la consommation d’au moins 25 % et d’une réduction de 40 % à 50 % des exportations hors d’Europe. Ces chiffres ont été au centre d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, le 23 février, rencontre à l’issue de laquelle le plan de soutien à la filière a été présenté.

Grippe aviaire : 5 % du marché fermés aux exportations

Le Japon, le Maroc, l’Egypte, la Thaïlande, Hong-Kong et la Corée du Nord ont d’ores et déjà décrété des embargos totaux ou partiels sur les volailles françaises (entières ou découpées), suite à l’annonce de la découverte du virus H5N1 dans un élevage de l’Ain, a indiqué Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, le 27 février au Sia. Cette fermeture des frontières représente 5 % du marché à l’export de la filière volaille française, y compris vers l’Europe, a précisé l’entourage de la ministre. Les exportations de volailles et de produits issus de volailles représentent annuellement pour la France un chiffre d’affaires de 1,4 MdE de chiffres d’affaires, dont 1 MdE pour le seul marché européen. Par ailleurs, évoquant les négociations à l’OMC, Christine Lagarde a indiqué que l’UE était actuellement dans une position d’attente : «on demande à nos partenaires de négociation de faire des offres sur les secteurs des produits industriels et des services», a-t-elle déclaré, ajoutant que la Commission européenne travaillait dans le cadre de son mandat.

OCM Sucre/Réunion : satisfaction pour la filière sucre

La filière sucre de la Réunion n’a pas caché sa satisfaction concernant l’issue des négociations sur le règlement sucre, lors du Sia le 27 février. «Nous revenons de loin», avoue Guy Dérand, président de la chambre d’agriculture de la Réunion. «Nous sommes satisfaits du calcul de la compensation pour les Dom et de l’autorisation qu’a accordée Bruxelles de compléter cette compensation», a précisé Xavier Thieblin, président du syndicat des fabricants de sucre de la Réunion. De plus, la Réunion a été exonérée du paiement de la cotisation pour le fonds de restructuration, ce qui va permettre d’atténuer la baisse du prix du sucre. Xavier Thieblin garde tout de même une inquiétude vis-à-vis de Bercy : «Je ne voudrais pas perdre à Paris ce que nous avons gagné à Bruxelles en terme de mise en application du système de compensation». La dernière ligne droite est pour juin 2006.

OGM : des cultures de soja déjà contaminées ?

Selon un document interne au ministère de l’Agriculture, émanant de la Commission nationale des labels et certifications, 234 contaminations de cultures par des OGM auraient été détectées en France en 2004. Ces analyses portaient sur 139 échantillons de soja, 74 échantillons de maïs, 15 échantillons d’aliments pour animaux et 6 échantillons d’autres produits.

Ces contaminations ont eu lieu « alors même qu’aucun hectare de soja et que quelques hectares seulement de maïs ont été cultivés» en France, souligne un communiqué du réseau de magasins Biocoop.

Pesticides/Bretagne : campagne de contrôle en cours

La préfecture de la région Bretagne a annoncé le lancement d’une grande campagne de contrôle des traitements phytosanitaires qui a débuté le 27 février. Tous les services de l’Etat vont être mobilisés. «Son objectif est de repérer, voire sanctionner les pratiques illégales en matière de traitement phytosanitaire, dangereuses pour l’environnement», souligne la préfecture. Il s’agit de vérifier que les arrêtés signés en avril 2005 dans les quatre départements bretons sont bien respectés. Ces derniers interdisent les traitements à moins d’un mètre des fossés et des cours d’eau, ainsi que des caniveaux et des bouches d’égoût. La Préfecture insiste sur le fait que toute la population bretonne est concernée : agriculteurs, collectivités, entrepreneurs ou particuliers. «En cas de verbalisation de comportements graves et avérés, des amendes allant jusqu’à 30.000 E et des peines maximales de six mois d’emprisonnement pourraient être infligés», précise la préfecture.

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