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Actualité de la semaine

International

Grippe aviaire : crainte des Etats-Unis

«Je pense que le virus de la grippe aviaire atteindra les Etats-Unis» a déclaré le sous-secrétaire d’État américain à la sécurité alimentaire, Richard Raymond, en déplacement à Paris le 11 avril. Selon le représentant américain, l’automne sera la période la plus à risque avec le déplacement de certains oiseaux migrateurs venant d’Asie et remontent vers le nord-est de la Russie avant de rejoindre l’Alaska. Les Américains redoutent que d’éventuels animaux malades contaminent, en Alaska, d’autres oiseaux dont la route de migration se dirige vers les Etats-Unis et le Mexique. L’arrivée du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis représenterait une «réelle menace pour le marché» car il sera «extrêmement difficile de maintenir la consommation» a indiqué Richard Raymond, rappelant que 8,8 Md de volailles sont abattues chaque année aux USA.

Union européenne

Céréales : Moscou demande le libre accès au marché

«Je pense que nous parviendrons bientôt à une position commune selon laquelle l’UE n’exigera plus de quotas pour l’importation de blé», a déclaré Alexei Gordeev, le ministre russe de l’Agriculture, le 11 avril. Il intervenait à l’occasion de la signature, avec Mariann Fisher Boel, la commissaire européenne à l’Agriculture, d’un mémorandum instaurant un dialogue structuré entre les deux parties sur l’agriculture et le développement rural. Face à la forte progression des exportations russes et ukrainiennes de céréales, l’UE a entamé des négociations, en juillet 2002 pour modifier ses droits à l’importation. Un contingent à l’importation à tarif préférentiel (12 E/t contre 95 E/t) est fixé à 2,981 Mt. Depuis fin 2002, une partie est réservée à l’Ukraine (1 Mt), aux Etats-Unis (572.000 t) et au Canada (38.000 t), les autres pays tiers se partageant le reste du contingent. À plusieurs reprises, l’UE a proposé à la Russie un quota de 1 M t. Une offre réitérée par Mariann Fischer Boel, le 11 avril.

France

Grippe aviaire : «poursuite des mesures de sécurité»

L’Afssa a recommandé, dans un avis publié le 7 avril, «la poursuite et le renforcement de l’application des mesures de biosécurité dans l’ensemble des élevages». Elle note que «l’existence de foyers dans l’avifaune sauvage augmente le risque de diffusion du virus influenza aviaire H5N1 hautement pathogène […] avec pour conséquence une augmentation du risque de contamination des oiseaux domestiques, proportionnelle au nombre de foyers dans le milieu naturel». Mais, «grâce au respect strict des mesures sanitaires réglementaires, le risque de contamination des oiseaux domestiques reste cependant limité comme en atteste l’absence de survenue de nouveaux foyers dans les élevages domestiques depuis celui apparu dans l’Ain». Le conseil général des Landes a proposé de son côté, le même jour, «d’acquérir 100 t de volailles pour les mettre à disposition des associations caritatives et des unités de restauration des collèges et des maisons de retraites». Il entend ainsi se montrer «solidaire» des éleveurs et de la filière. Enfin, la préfecture de l’Ain a indiqué, samedi 8 avril, qu’elle envisageait de mettre fin à l’obligation de confiner les volailles de Bresse.

Grippe aviaire : la conso de volailles de nouveau en baisse

La consommation de volailles en France, qui était presque revenue à la normale après la crise causée par les craintes de la grippe aviaire, a chuté la semaine dernière avec une baisse de 15 % par rapport à la période correspondante de 2005, a indiqué le 11 avril la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). «Le recul des ventes s’explique en partie, par le calendrier pascal, puisque les ventes 2006 de la semaine précédente étaient comparées à une semaine 2005 plus courte, du fait du lundi de Pâques», indique la FCD dans un communiqué. La période de promotions traditionnelles de Pâques fait porter les achats sur d’autres produits, comme l’agneau, estime la fédération.

Biomasse : biocarburants 2 e génération «pas avant 8 ans»

À l’occasion d’une toute récente rencontre sur la biomasse organisée par le ministère de l’Agriculture, Marc Roquette, président du groupe Roquette (n° 5 mondial de l’amidonnerie, 2 MdE de CA, 5.700 employés) s’est dit extrêmement optimiste quant à l’avenir de la chimie végétale. «Nous sommes aux prémices d’une révolution fabuleuse. La végétochimie devrait se substituer à la pétrochimie d’ici 2050» a-t-il affirmé. En matière de biocarburants, la présidente de l’Ademe, Michèle Pappalardo, a rappelé la nécessité d’arriver au plus vite à la mise au point de biocarburants de 2 e génération, c’est-à-dire utilisant l’ensemble de la matière organique de la plante. À quelle échéance ? «Des usines qui font couler de l’éthanol à partir de lignocellulose, c’est pour dans 8 ans, pas avant» a indiqué Christophe Büren, secrétaire général de l’AGPB. Christophe Jurczack, chef du bureau Énergies Renouvelables au ministère de l’Industrie a pour sa part fait remarquer qu’il n’existait pas encore de partenariat entre les instituts de recherche et les industriels pour réaliser une installation expérimentale «pilote» à cet effet. «J’espère qu’on va réussir à constituer cela dans les deux années à venir» a-t-il indiqué.

Conseil coopératif : 53 nouvelles ratifica-tions pour la Charte

Cinquante-trois coopératives ont pour l’instant ratifié la Charte du conseil coopératif mis en place par Coop de France. «Cela représente 80.000 adhérents et 1.000 conseillers sur un total de 7.500», précise Mireille Riclet, adjointe à la Direction du département politique agricole et affaires générales de Coop de France. «Beaucoup d’autres signatures sont attendues prochainement» ajoute-t-elle. Organisée autour de 10 articles, la charte est censée établir un cadre auquel les coopératives adhèrent, afin d’instituer des «conseils garantis de qualité auprès de leurs adhérents». Via cette charte, les coopératives «s’engagent sur la compétence de leurs conseillers, la garantie du système de conseil et son évaluation pour accompagner au mieux leurs sociétaires dans l’évolution des pratiques agricoles de leur métier». Cette charte représente un dossier fort pour Coop de France en 2006. Suite au règlement de la Pac de 2003, la France, à l’image de chaque État membre, devra mettre en place, au 1 er janvier 2007, un système de conseil agricole officiel auquel pourra recourir volontairement l’agriculteur.

Journées anti-OGM : les manifestants français contre la loi

Plusieurs milliers de manifestants anti-OGM ont organisé des actions le 8 avril dans plusieurs villes de France et à l’étranger à l’appel de l’organisation écologiste Greenpeace. À Vannes, où s’est déroulée la principale manifestation (5.000 personnes, selon la police et des journalistes), José Bové a menacé de reprendre des opérations contre les cultures transgéniques si le gouvernement ne retirait pas son projet de loi sur les OGM. «Si nous ne sommes pas entendus, les opérations de désobéissance civique reprendront», a averti l’altermondialiste. À Paris, 200 personnes ont participé à un débat organisé dans la cour de la mairie du IIe arrondissement. À Marseille, Auch, Nîmes, Rodez, Lyon, Clermont-Ferrand, Dijon ont eu lieu des manifestations, pique-nique et événements divers mettant en valeur les produits bio et demandant, la plupart du temps, un retrait du projet de loi sur les OGM.

Bioéthanol : mycotoxines pas adaptées au bioéthanol

Alain Froment, responsable de la filière alimentation animale chez Syngenta Agro, a expliqué, lors du rendez-vous annuel des professionnels de la protection des plantes (Getis), le 6 avril à Paris, qu’il ne faut pas compter sur la filière bioéthanol pour utiliser les céréales trop chargées en mycotoxines. «Elles perturbent les levures qui transforment l’amidon en alcool, pendant le processus de fermentation, ce qui conduit à une baisse de rendement en éthanol», a-t-il expliqué. De plus, les mycotoxines se concentrent dans les drèches, ce qui risquerait de les rendre impropres à l’utilisation en alimentation animale. Bruxelles doit, en effet, publier en 2008 des teneurs maximales recommandées de mycotoxines dans les aliments pour animaux. D’une façon plus générale, Alain Froment a précisé qu’il n’y a pas de cahier des charges spécifique pour les semences destinées à la production de céréales bioéthanol, ni de besoin particulier par rapport à la teneur en protéines ou en amidon.

Engrais : baisse des livraisons de phosphates et potasses

En décembre 2005, les livraisons des fertilisants minéraux ont connu un nouveau recul, selon l’Unifa. Tout type d’engrais confondus, elles ont reculé de 6 % en volume depuis le début de la campagne 2005/06. La baisse la plus marquée concerne les engrais composés, dont les volumes vendus ont diminué de 18 %. Les engrais simples phosphatés et potassiques ont reculé respectivement de 16 % et 5 %. Les azotes simples sont les seuls engrais à se maintenir, à +2 % en cumul depuis le début de campagne 2005/06. «Les conditions climatiques qui ont prévalu cet hiver expliquent en partie le retard des livraisons, mais l’utilisation des phosphates et de la potasse sera certainement très pénalisée en fin de campagne», commente l’Unifa. En volume d’éléments fertilisants, les livraisons d’azote se maintiennent (-1 %), celles de phosphates et de potasse reculent de 12 % et 14 %.

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