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Grand Port Maritime de La Rochelle
Accroître le trafic portuaire en appuyant le développement du fret ferroviaire

La Dépêche - Le Petit Meunier : L’un des axes du projet stratégique du port est de favoriser le report modal, notamment le transfert de la route vers le fer. Quelles sont les avancées sur ce thème ?

Jean-Pierre Chalus : La route a toujours la priorité sur le fer, qui connaît une décroissance constante. Nous sommes passés de 12-13 % au début des années 2000 à 6 % aujourd’hui. Pour­tant, ce mode permet de massifier les trafics. L’objectif vise donc au moins à doubler la part ferroviaire. Le trafic du port de La Rochelle est actuellement d’environ 8 Mt. Sur les 2 Mt en développement, notre souhait est que la moitié au moins transite par le ferroviaire, ce qui nous amènerait aux alentours des 10 % à l’éché­ance 2015. Cette progression sera possible car l’augmentation du trafic du port concernera surtout le vrac, dont environ 400.000t de céréales, des granulats… qui se traitent bien par le ferroviaire. En parallèle, nous travaillerons également à la sécurisation des croisements des voies ferrées portuaires avec la route.
D-LPM : Quels sont les développements concernant les autres axes stratégiques ?
J.P. C. : Le renforcement de la compétitivité et l’extension de l’hinterland passeront également par le développement du ferroviaire. Du point de vue infrastructure, le port est relié au réseau ferré national par une ligne unique. Or, selon les estimations, il y aurait un risque de saturation en 2013. Nous allons donc travailler avec Réseau Ferré de France pour résoudre ce problème. L’autre point sera l’opérateur ferroviaire de proximité en partenariat avec SNCF, qu’on espère actif pour 2010.
En parallèle, l’hinterland va se trouver mécaniquement augmenté par l’amélioration de la desserte ferroviaire. Actuel­lement, nous couvrons essentiellement la région Poitou-Charentes, mais avec ces avancées, on pourra aller plus loin.
LD-LPM : Où en est-on concernant l’opé­rateur de proximité ? Les difficultés rencontrées actuellement par le fret SNCF, et la crise en général, ont-elles un impact sur ce projet ?
J.P. C. : Plusieurs opérateurs ferroviaires travaillent déjà sur le port : Euro Cargo Rail, Véolia, Fret SNCF… La spécificité de l’opé­rateur ferroviaire de proximité sera d’offrir une prestation logistique ferroviaire centrée sur le port. Nous travaillons sur ce projet avec Fret SNCF depuis octobre 2008. Il est encore au stade de l’étude mais la décision de proposer le service devrait être prise avant l’été.
Les difficultés rencontrées par le pôle transport et logistique de la SNCF (voir la Dépêche du 5 juin) ne devraient pas avoir d’impact sur ce développement. De la même manière, la crise en général ne nous limite pas dans nos projets. A fin mai, les volumes connaissent même une progression de 4 % par rapport à 2008, en raison notamment de la hausse des trafics en céréales et du pétrole. Les autres filières sont par contre plus touchées.
LD-LPM : Plus généralement, comment les activités céréalières se placent-elles dans le projet stratégique ?
J.P. C. : Les céréales font partie des activités historiques et stratégiques du port. Nous souhaitons continuer à nous appuyer sur cette activité, et atteindre un trafic de 3 Mt en 2015. Plusieurs projets sont en cours. Pour cette filière, il s’agit de valoriser l’existant, notamment par des travaux de modernisation à partir de 2010. Les capacités d’accueil, de stockage et les outils de manutention seront renforcés, notamment par les partenaires Sica Atlantique et Socomac. Ces développements impliqueront la construction de silos supplémentaires. Des discussions sont également en cours pour l’implantation d’un troisième acteur.
Nous sommes d’autre part attentifs à l’usine Bioenergy pilot, qui devrait produire 60.000 t de biodiesel dès 2010. On peut imaginer plus tard que des trafics transitent par le port.

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