Accord Fondation Avril-Burkina Faso pour l’essor du soja local
La Fondation Avril a signé le 16 janvier un accord avec les autorités burkinabaises afin d’accroître la production et la transformation de graines de soja sur la période 2017-2022.
Les discussions avaient débuté en juin 2016, lors de la visite au sein du groupe Avril du ministre de l’agriculture du Burkina Faso Jacob Ouedraogo. Elles ont abouti le 16 janvier 2017 sur la signature d’un partenariat entre la Fondation Avril et les autorités de ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest. L’objectif : développer la production nationale de soja, afin qu’elle « atteigne au moins 100 000 t par an dans les cinq ans à venir », s’est exprimé lors d’une conférence de presse Jacob Ouedraogo. « Aujourd’hui, notre production nationale est de 30 000 t, avec une seule usine de transformation. Or, le soja est une source de protéine essentielle pour l’alimentation humaine, animale […] Cela permettra de développer notre économie, en s’inspirant de l’expérience de la filière oléagineuse française », a-t-il ajouté.
De son côté, « la fondation Avril investira 2 à 3 M€ d’ici à 2022 pour la production mais aussi la transformation, la logistique, la commercialisation de soja burkinabais. Ce montant pourra varier en fonction de la participation d’autres organismes, tels que l’AFD par exemple », indique le président Philippe Tillous-Bordes. Agropol, association issue de l’interprofession française des huiles et protéines végétales, contribuera également au projet, traitant les aspects de conseil technique essentiellement. « Notre intérêt est également de montrer que le modèle français fonctionne et est transposable », témoigne Gérard Tubéry, président d’Agropol.
Non au soja OGM
Les semences de soja seront locales et non OGM, en raison notamment de la mauvaise expérience vécue par les producteurs burkinabais avec le coton OGM de Monsanto. « Les OGM ont affaibli notre production de coton. Sans eux, nous avons pu cette année atteindre une production de 750 000 t, contre 600 000 t l’an dernier », blâme Jacob Ouedraogo.