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kalizea
2e transformateur européen de maïs

Sur l’exercice 2012/2013, Kalizea, entreprise du groupe coopératif Vivescia, a transformé 120.000 t de maïs corné sur son site français de Pringy (Marne), soit 1/3 de la production nationale annuelle , la filière regroupant quatre autres acteurs.

« Afin de maîtriser l’origine et la qualité de nos approvisionnements en maïs, nous avons opté pour le développement d’une filière locale », explique Xavier Danet, directeur général de Kalizea et président de l’Union des semouliers de maïs. La collecte se fait dans un rayon de 70 km autour de la maïserie de Pringy (Marne), assurant un lien étroit avec les partenaires agricoles et une sélection de choix des matières premières. Afin d’accom­pagner ses clients à l’international, Kalizea a acquis en 2008 un second site de production en Pologne, dans le bassin céréalier de la Basse-Silésie. Après restructuration, cette unité a aujourd’hui une capacité de 70.000 t, ce qui permet à Kalizea de diversifier ses débouchés. Quelque 60 % de sa production part à l’export, dont 40 % en Europe, via le port de la Moselle en France et celui de Gdansk en Pologne. De plus, « l’utilisation de céréales de proximité permet d’apporter une souplesse et une réactivité requise par des clients souhaitant minimiser leurs encours », ajoute Xavier Danet.

Une valorisation entière du grain
« Rien ne se perd, assure Charles L’Helgoualc’h, directeur commercial de Kalizea. À partir d’un grain de maïs, Kalizea extrait une gamme de trente références. » « Ce nombre a quasiment doublé ces dernières années. Et les marchés sont en progression malgré la crise, car ce sont essentiellement des “ produits plaisir ”, qui restent à un prix abordable », assure le directeur général de Kalizea.
Chaque partie du grain de maïs a ses spécificités. L’amande vitreuse, sur laquelle se fait une grande partie de la valeur ajoutée car très riche en amidon, est à l’origine de gritz pour les brasseurs, ainsi que de semoules et farines pour la fabrication de céréales pour petits déjeuners, de snacks et biscuits apéritifs. Les sons issus de l’enveloppe peuvent être mélangés à l’amande farineuse pour fabriquer des aliments complets destinés à l’alimentation animale. Enfin, le germe permet d’obtenir, après cuisson, des tourteaux à haute valeur nutritionnelle et de l’huile de bouche appréciée pour ses qualités gustatives. « Nous sommes la seule maïserie en France à fabriquer de l’huile de maïs vierge de première pression. »
L’éclatement des grains se fait uniquement via des procédés physiques, et ce, sans ajout d’additif. Le site de Pringy étant équipé d’un process par voie humide, les maïs commencent par être mouillés. Cela entraîne des coûts supplémentaires de séchage, mais permet une meilleure séparation des différentes fractions du grain. L’amande vitreuse, une fois stockée, pourra ensuite être réduite et tamisée jusqu’à obtenir des semoules et des farines, répondant au cahier des charges spécifique à chaque client. « La conception et le réglage des équipements de raffinage et de tamisage est l’essence même de notre métier », précise le directeur commercial.

Une organisation en flux tendu
Trois sociétés du groupe Vivescia sont implantées à Pringy : une plateforme de stockage et de séchage des grains , une malterie du groupe Malteurop et la maïserie Kalizea. Sur place, Vivescia assure le stockage de 60 % de l’approvision-nement de Kalizea, tandis que l’usine possède en propre l’équivalent de deux jours de production. À partir de contrats annuels, les commandes sont majoritairement organisées à la semaine, avec un programme de livraison précis pour chaque client. « Nous travaillons en flux tendu, ce qui a nécessité le développement d’outils de planification très structurés », avance Charles L’Helgoualc’h. Chaque camion livré fait l’objet de  contrôles qualité avant sa mise en production. L’usine peut réceptionner jusqu’à 30 camions par jour afin d’alimenter deux lignes de production d’une capacité totale de 18 tonnes à l’heure.

Des exigences qualitatives toujours plus importantes
Par ailleurs, les clients sont de plus en plus exigeants en termes de qualité sanitaire, de non détection d’organismes génétiquement modifiés et de traçabilité tout au long de la chaîne de production.  L’absence de contamination par du gluten de blé par exemple, est une demande croissante des entreprises de l’industrie alimentaire. Pour répondre à ces nouveaux enjeux, Kalizea a mis en place depuis trois ans une équipe R&D visant à optimiser les procédés et mettre au point des produits innovants.

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