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2017, des perspectives un peu moins sombres

Après une année 2016 catastrophique, les fabricants d’aliments sont un peu plus optimistes, sans pour autant espérer revenir aux volumes de 2015.

Les volumes des sept premiers mois de l’année 2017 font respirer un peu les industriels de la nutrition animale française. La tendance s’affiche, en effet, proche de la stabilité à - 0,2 %. La très faible baisse n’a rien à voir avec la contraction de l’année dernière. Mais, justement, l’année de comparaison était très en retrait sur 2015. L’érosion engagée au début des années 2000 se poursuit donc. « Il est encore tôt pour oser des pronostics, mais mon sentiment est que nous devrions terminer l’année en très légère baisse de 100 000 t, soit 20,3 Mt. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’un accident. Les deux épisodes successifs d’influenza aviaire nous ont montré que nous devions rester prudents dans nos projections », estime Valérie Bris, déléguée générale de Coop de France Nutrition animale.

L’aliment Bovin en hausse, surtout le mash

Ainsi, cette année, seuls les aliments pour bovins reprennent réellement des couleurs, avec +2 % pour les aliments hors mash, sur les sept premiers mois (contre les -8 % de 2016). Le mash reste particulièrement porteur, avec une nouvelle progression de 12 %, même si elle porte sur de moins gros volumes (près de 800 000 t vs 2,7 Mt pour les aliments ruminants hors mash). La catégorie Mash regroupe, en fait, deux grandes catégories d’aliments : les mash “sophistiqués”, notamment à destination principalement des bovins viande, et les mélanges de deux ou trois matières premières qui s’affranchissent des coûts de la granulation. Les statistiques ne détaillent pas les formes qui progressent le plus.

La baisse des aliments Porc reste forte à -2,7 % sur les sept premiers mois (contre -3,4 % en 2016), même si les fabricants d’aliments se sont adaptés à la montée de la fabrication à la ferme, en proposant des gammes diversifiées d’aliments complémentaires.

Quant à l’aliment Volaille, il perd encore 1,1 % après une année 2016 à -3,6 %. Les inquiétudes sont particulièrement marquées en aliment Dinde. La reprise des parts de marché du poulet français sur le poulet importé se fait encore attendre et l’évolution récente du dollar ne va pas aider le poulet export.

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