« Je récolte l'orge à 8 km/h avec ma moissonneuse-batteuse New Holland CR10 équipée d'une coupe Draper articulée MacDon »

« En remplaçant la plateforme à tablier télescopique de 10,70 mètres par une coupe articulée à tapis de 12,50 mètres de large, le comportement de ma précédente moissonneuse-batteuse avait radicalement changé », affirme Gabriel Avril, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles à Ceaux-en-Loudun dans la Vienne. Cet exploitant céréalier, rencontré mi-juin lors de la mise en route de sa nouvelle moissonneuse-batteuse, ne tarit pas d’éloges envers sa coupe MacDon FD241 FlexDraper, avec laquelle il attaque la troisième campagne. Cette plateforme a réalisé les deux premières années sur la New Holland CR9.90 Revelation de 2018 et effectue en 2025 sa première campagne sur sa remplaçante, une des premières moissonneuses-batteuses New Holland CR10 livrées en France.

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« Le gain en qualité d’alimentation des organes de battage se ressent incontestablement en cabine, car la moissonneuse-batteuse fonctionne sans à-coup. Les tapis transversaux de 127 cm de large ramènent un flux régulier de matière vers le convoyeur, sans paquet, contrairement à une coupe conventionnelle à vis d’alimentation. L’ensemble tourne comme une horloge et c’est encore plus flagrant sur la moissonneuse-batteuse New Holland CR10 avec la nouvelle cinématique d’entraînement des rotors. » Le fonctionnement plus régulier des organes de battage et de séparation se ressent sur la consommation de carburant : 8,7 l/ha et 55,1 l/h dans l'orge à 80 quintaux avec la New Holland CR10.

65 à 70 hectares battus par jour

Le fait d’adapter en 2023 une coupe plus large sur sa moissonneuse-batteuse de 571 chevaux n’a eu aucune incidence sur la vitesse d’avancement. « Avec 1,80 mètre de plus, je fauchais avec la New Holland CR 9.90 Revelation à la même vitesse qu’avant. Avec la moissonneuse-batteuse New Holland CR10 de 635 chevaux, dans de l’orge à 80 quintaux, je roule entre 6 et 8 km/h. J'ai gagné 35 % en débit de chantier par rapport à a CR9.90 », souligne Gabriel, qui reconnaît, pour cette acquisition, avoir été bien conseillé par le commercial, Sébastien Tempereau, et l’équipe technique de la concession Semat Groupe Ouvrard de Saint-Jean-de-Sauves (Vienne).

La CR9.90 battait à une allure de 4 à 4,5 km/h dans le blé et l’orge et de 6 à 7 km/h dans le colza. « La coupe est équipée d’une vis supérieure que j’active dans les cultures hautes, comme le colza, qui canalise bien la récolte et permet d’avancer plus vite. » Avec la CR9.90 et la précédente plateforme Varifeed de New Holland, en broyant la paille, l’entrepreneur récoltait au mieux 50 hectares de blé par jour, alors qu’avec la MacDon, il arrivait à faucher jusqu’à 57 hectares dans la journée. Avec la New Holland CR10, il atteint 65 à 70 hectares par jour.

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Un ramassage exemplaire dans le versé

Gabriel Avril met par ailleurs en avant la qualité de suivi du sol et la stabilité de la coupe assurées par la plateforme articulée en trois parties et les six roues fixées à l’arrière du tablier. « Les roues gèrent la hauteur de fauche entre 4 et 60 cm. Elles présentent l’avantage de supporter en partie le poids de la coupe, limitant les contraintes sur le convoyeur. » La coupe MacDon FD241 FlexDraper bénéficie de plusieurs composants en aluminium qui permettent de contenir son poids à 4 328 kg, une valeur quasi identique au modèle New Holland Varifeed de 12,50 m (4 315 kg). L’agriculteur vante également les performances de sa coupe Draper articulée en conditions versées. « La qualité de ramassage est impressionnante dans les cultures plaquées au sol. D’une part, le réglage hydraulique du piquage permet de trouver l’angle idéal de la coupe. D’autre part, comme les rabatteurs disposent d’une position avancée à engager manuellement, leurs longs doigts en plastique vont ramasser la récolte jusqu’à 20 cm devant le lamier à sections. Ceci dispense d’utiliser des releveurs, des pièces susceptibles de casser, de monter dans la moissonneuse-batteuse et de dégrader les organes de battage. »

15 à 20 minutes d’entretien quotidien

L’entrepreneur reconnaît que la conduite d’un tel ensemble est réservée à des chauffeurs expérimentés et c’est pour cette raison qu’il est le seul à prendre les commandes de sa machine. Il s’est toutefois engagé à former cette année son fils Antonin Avril, âgé de 16 ans, qui est en cursus agricole par alternance. Sur le plan de l’entretien, Gabriel Avril considère qu’il n’y a pas davantage d’entretien quotidien à réaliser sur la coupe MacDon que sur la précédente à tablier télescopique. Il faut toutefois chaque jour graisser les roues de jauge et contrôler l’état et la tension des tapis. L’opération demande 15 à 20 minutes.

L’agriculteur met en revanche en avant la facilité de mise en place des scies à colza : « En 15 minutes, une personne seule les pose ». Quant au surcoût estimé à 70 000 euros par rapport à une plateforme à tablier télescopique, l’agriculteur le justifie par le gain en performances et en confort de conduite. Il espère bien rentabiliser cet investissement sur le long terme, en conservant la coupe MacDon plusieurs années et en la rentabilisant sur plusieurs moissonneuses-batteuses.