FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales
L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les exportations françaises de céréales semblent plus dynamiques que prévu.
L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les exportations françaises de céréales semblent plus dynamiques que prévu.

À la suite du conseil spécialisé Marchés céréaliers du 15 octobre, FranceAgriMer a publié ses derniers bilans prévisionnels d’offre et de demande en blé tendre, orge, maïs et blé dur pour la campagne 2025-2026. Ceux-ci sont marqués par une révision en baisse des stocks de report, sur fond de repli de la collecte et d'exportations revues en hausse.
Le retrait du blé ukrainien profite aux exportations françaises sur l’Union européenne
Les exportations françaises de blé tendre ont été revues en hausse de 295 000 t vers l'Union européenne (UE) par rapport à la prévision précédente, à 7,038 Mt, contre 6,809 Mt en 2024-2025. Les volumes prévus ont notamment été révisés en direction des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Espagne et de l’Irlande. « Des problèmes de logistique sur les trains et camions en Europe centrale ont poussé les importateurs à substituer une partie des volumes par du blé français », a expliqué Habasse Diagouraga, chargé d’études Marchés français des céréales pour FranceAgriMer. « Sans compter la baisse des volumes importés depuis l’Ukraine », a-t-il ajouté.
Le chiffre d’exportations de blé tendre à destination des pays tiers a été laissé inchangé, à 7,850 Mt. « Nous tablons sur un volume de 3 Mt de blé tendre à destination du Maroc sur la campagne », a annoncé Habasse Diagouraga. « La France a déjà expédié 576 000 t de blé tendre vers cette destination sur les mois de juillet et août, et 500 000 t figuraient dans le line-up sur septembre et début octobre », a-t-il ajouté. Rappelons qu’Intercéréales table sur un chiffre légèrement supérieur, à 3,5 Mt.
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Des exportations d’orge dynamiques sur la Chine et la zone Mena
Les prévisions d’exportation d’orge en direction des pays tiers ont été augmentées de 110 000 t à 3,010 Mt contre 2,341 Mt l’an passé. « 869 000 t ont déjà été exportées vers la Chine sur les deux premiers mois de campagne », a expliqué Habasse Diagouraga. « De plus, on constate une demande soutenue du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Qatar et Oman), du Maroc et de la Lybie sur le portuaire », a-t-il complété.
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En maïs comme en blé, le recul des exportations ukrainiennes profite aux grains français
Du côté du maïs grain, la prévision d’exportation sur l’Union européenne a été augmentée de 285 000 t, à destination de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Espagne et du Portugal, en lien avec les nouvelles mesures douanières à l’encontre de l’Ukraine.
Des ajustements sur la prévision de collecte en blé tendre et orge
La collecte prévisionnelle en blé tendre a été abaissée de 457 000 t à 30,116 Mt en blé tendre, et de 165 000 t à 9,990 Mt en orge. Selon l’expert, un changement de méthodologie dans l’élaboration des prévisions de collecte a été la cause de ces reculs. Notons que la part de la production collectée au 1er septembre est stable d’un an sur l’autre, à 50 % en 2025-2026 contre 49 % en 2024-2025.
Cela porte les stocks de report en blé tendre à 2,792 Mt pour 2025-2026, soit 12,6 % de plus que l’année précédente. Un chiffre à mettre en relation avec les 3,643 Mt affichées le mois dernier. En orge, ceux-ci perdent 247 000 t d’un mois sur l’autre à 1,942 Mt. Enfin, ceux du maïs perdent 272 000 t, avec la remontée des exportations sur les pays de l’UE.
Blé dur : retour de l’Afrique subsaharienne
Les volumes à l’exportation de blé dur sur les pays tiers ont été relevés de 35 000 t. D’après Habasse Diagouraga, « on constate un retour des pays d’Afrique subsaharienne aux achats, avec des volumes dans le line-up à destination du Mali et de la Côte d’Ivoire ».