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Céréales et oléoprotéagineux bio : l'écart de prix avec les grains conventionnels se creuse

Les premiers tests de panification semblent satisfaisants.
© Pixabay Licence

Précoces, les moissons bio sont en cours, très avancées dans le Sud-Ouest, et s’étalant peu à peu dans les autres régions, profitant d’une période météo favorable pour récolter. Orges, colza, céréales à paille, pois et féveroles présentent des rendements et des qualités très hétérogènes, selon le niveau des précipitations reçues au long de leurs cycles. La moisson bio est en avance de trois semaines à dix jours selon les territoires.

D’après les premières analyses, si les résultats sont très variables selon les zones, la qualité est globalement au rendez-vous, avec un taux de remplissage des grains de céréales moyen, imputé aux coups de chaud du printemps, et des rendements moyens également.

Une offre en blé fourragé limité

Sur blé meunier, le taux de protéine se révèle un peu faible entre 10 à 11 % pour l’instant, avec un poids spécifique (PS) estimé correct dans le Sud, plus réduit en remontant vers le Centre/Nord/Nord-Est. Les premiers tests de panification semblent satisfaisants. D’où une offre en blé fourrager bio qui sera certainement limitée, à l’inverse de l’an dernier où les indices de temps de chute de Hagberg liés à l’humidité, étaient bas, contraignant des déclassements en alimentation animale.

En blé dur, la protéine dans le Sud-Ouest s’avère également faible, tout comme en orge de brasserie.

Marché attentiste

Dans ce contexte de transition entre deux campagnes commerciales, les opérateurs bio attendent la fin des premières moissons pour s’engager sur des prix, alors que des volumes sont calés. L’écart entre les propositions des acheteurs et des vendeurs reste large, limitant les transactions, à quelques exceptions près de soudure, ou de déstockage. Ce, d’autant plus que les cours en conventionnel, en blé, maïs, orge, etc. poursuivent leur repli, réduisant la pression d’un delta bio-conventionnel très inflationniste.

En nutrition animale, les risques d’évolution de la grippe aviaire continuent à inquiéter la filière, rendant les opérateurs prudents sur leurs achats. Côté alimentation humaine, la perspective d’une collecte plutôt généreuse favorise l’attentisme, dans un marché peu dynamique. Quant à la demande à l’export, elle semble également avoir marqué une pause, dans l’attente du salon Biofach de Nuremberg en Allemagne, décalé exceptionnellement à fin juillet.

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