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Céréales et oléoprotéagineux bio : le blé fourrager est préféré au maïs

  Le marché des grains bio enregistre une activité un peu ralentie, variant selon les produits et destinations.

Quelque 82 % de la collecte du blé tendre bio en 2022 sont au-dessus de 10,5 % de protéines, selon FranceAgriMer.
© Gerald Friedrich de Pixabay

La tendance des consommateurs à réorienter leurs achats en raison de l’inflation qui touche le secteur bio : les fabricants de nutrition animale et d’alimentation humaine jouent la prudence, en étalant davantage leurs approvisionnements. Et ce, d’autant plus que les prix des matières premières bio restent historiquement très élevés. Le blé meunier fait exception, avec un prix qui s’est un peu tassé, en raison d’une offre en hausse et d’un marché en grande partie déjà couvert. Selon FranceAgriMer (1), la collecte 2022 de blé tendre bio + C2 (2) enregistre une croissance de 5 % pour atteindre 415 000 t, dont 374 000 t en bio. Une étude sur la qualité (3) montre que 82 % de la collecte du blé tendre bio sont au-dessus de 10,5 % de protéines (12 % au-delà de 12 % de protéines). La note de panification est supérieure à 250/300 pour 78 % des volumes.

L’autosuffisance nationale en blé meunier est garantie.

L’autosuffisance nationale en blé meunier est garantie sachant que le marché de la meunerie est estimé à 200 000 t, en recul de 3 %, après des années de croissance. Des ventes sont réalisées à l’export dans l’UE, limitées cependant par les exigences plus fortes sur le taux de protéines minimum de nos voisins. En fourrager, les affaires vers l’UE se font par vague.

De leur côté, les FAB ont augmenté leurs achats en blé fourrager de 43 %, au détriment du maïs, dont la collecte a baissé de 41 %, pour atteindre 110 000 t (dont 12 000 t de C2), selon FranceAgriMer. Les formulations d’aliments ont été revues pour en limiter l’incorporation en raison de son prix élevé, qui reste soutenu par l’intérêt de pays voisins comme la Belgique, l’Italie ou l’Espagne.

Côté oléagineux, les affaires sont réduites, les huiliers s’ajustant à une demande ralentie. Les ventes de tourteaux, notamment en tournesol, sont plus dynamiques à l’export, notamment vers l’Allemagne et les Pays-Bas.

(1) Bilan prévisionnel 2022-2023 céréales bio, FranceAgriMer.

(2) Parcelle en deuxième année de conversion.

(3) Étude Qualité de blé tendre bio 2022, FranceAgriMer et Arvalis-Institut du végétal.

 

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