Céréales et oléoprotéagineux bio : fermeté des prix du maïs mais tendance baissière en blé et en orge
À l’approche des nouvelles récoltes, même si la prudence reste de mise côté production en réaction aux ventes trop prématurées de l’an passé, les prises de positions des acheteurs se confirment sur la récolte 2025, avec des contrats à la clé.
À l’approche des nouvelles récoltes, même si la prudence reste de mise côté production en réaction aux ventes trop prématurées de l’an passé, les prises de positions des acheteurs se confirment sur la récolte 2025, avec des contrats à la clé.

Les dernières exécutions sur la récolte 2024 se finalisent, et les silos sont préparés pour la collecte. Les stocks affichés, inférieurs de 46 % en blé tendre bio par rapport à ceux de l’an dernier selon FranceAgriMer au 1er avril, sont encore réduits en ce début de juin.
Une récolte de blé tendre attendue à 350 000 tonnes
Ces dernières estimations officielles pour la récolte 2024 montrent que les importations en blé tendre émanant des fabricants d’aliments pour animaux ont nettement augmenté, de près de 10 000 t cette campagne (au 1er mai 2025). Cette hausse est liée à la chute de moitié des volumes collectés l’an dernier en France. La récolte 2025 s’annonce pour l’instant nettement supérieure, estimée à environ 350 000 t en blé tendre, avoisinant celle de 2021-2022, même si les surfaces en grandes cultures bio sont en recul de 92 541 ha en 2024 (-12 %), selon l’Agence Bio.
Importations limitées en blé meunier mais importantes en qualité fourragère
Concernant la campagne 2024-2025, le recul de 12 % des utilisations du blé tendre par les fabricants d’aliments pour animaux se confirme, au profit du maïs dont l’usage bondit de 21 %. Cette situation maintient un prix ferme en maïs, contrairement à celui du blé fourrager en baisse. En meunerie, le marché se stabilise à 1 % de croissance, avec des importations de blé limitées à 937 t (+ 1 %), signe du maintien d’une volonté à assurer des approvisionnements d’origine France. Son prix est légèrement en repli, même si la filière est consciente de la nécessité de le maintenir suffisamment rémunérateur pour consolider la production. En revanche, l’orge fourrager démarre la campagne avec des cours en repli, en lien avec l’arrivée de volumes espagnols très compétitifs dans le Sud-Ouest. Côté oléagineux, les premiers prix R25 en tournesol enregistrent un fléchissement.