Céréales et oléoprotéagineux bio : réglages de prix en maïs, soja et sarrasin
Alors que les récoltes d’automne bio touchent à leur fin, les prévisions seraient en passe d’être réajustées.
Alors que les récoltes d’automne bio touchent à leur fin, les prévisions seraient en passe d’être réajustées.
En maïs, la collecte se présente plus généreuse que prévu, notamment dans le nord de la Loire, où la plante a réussi à supporter les aléas climatiques (sécheresse et coups de chaleur en début de cycle) et à s’adapter. Même si les résultats sont hétérogènes en zones non irriguées, surtout dans le Sud-Ouest, les volumes bio engrangés seraient finalement plus hauts qu’estimés dans le premier bilan prévisionnel de FranceAgriMer. La baisse de 17 % annoncée par rapport à la collecte de l’an dernier de 139 000 t serait inférieure aux pronostics, et la qualité meilleure, sans mycotoxine, avec des frais de séchage réduits. Ces incertitudes freinent le marché avec des vendeurs attentistes, espérant une meilleure valorisation, et des acheteurs demandeurs, à des prix en baisse.
La collecte de soja bio, meilleure que l’an dernier
En soja bio à destination de l’alimentation humaine et animale, alors que la collecte se présente également meilleure que l’an dernier, en quantité et en qualité, les affaires restent en négociation, notamment concernant les contrats pluriannuels.
Côté tournesol, les prix semblent stabilisés, à un niveau supérieur de plus de 100 €/t par rapport à l’an dernier, année catastrophique pour cet oléagineux, dont les stocks ont été réduits à néant. D’où ce raffermissement des cours en oléique comme en linoléique, indispensable pour maintenir des surfaces bio, déjà très amputées. Néanmoins, à défaut de bilans prévisionnels, les volumes collectés en 2025 apparaissent en hausse par rapport à l’an dernier.
De forts coûts de production en sarrasin
En sarrasin, la collecte s’achève également, avec son lot de triage et d’analyses indispensables pour ce produit nécessitant beaucoup de travail avant la mise en marché : passage de drones contre le datura, détection de contaminations avec risques de contamination au prosulfocarbe. D’où des forts coûts de production, et un premier bilan mitigé, hétérogène, avec des prix néanmoins stabilisés, dans un marché porteur mais concurrencé par l’importation.
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