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Coopérative agricole
Axéréal : belle année 2019/2020 et travail sur la qualité pour 2020/2021

La coopérative a souffert sur sa partie malt/bière. En 2020/2021, elle travaille sur la généralisation des cahiers des charges qualitatifs pour une meilleure rémunération des agriculteurs.

Jean-François Loiseau, président d'Axéréal, lors de l'AG du 10 décembre 2020. Il y a notamment accueilli deux nouveaux administrateurs : Valérie Leguereau (2è en partant de la droite), 41 ans, agricultrice en polyculture-élevage (volailles) dans le Loir-et-Cher et Xavier de Verneuil (3è en partant de la gauche), 36 ans, exploitant en grandes cultures dans l’Indre.
© Axéréal

Pour son exercice 2019/2020 clos au 30 juin 2020, le groupe coopératif Axéréal a publié, le 11 décembre, un chiffre d’affaires de 3 027 M€ (+ 12 % versus 2018/2019). L’excédent brut d’exploitation (EBE) ressort à 139 M€ (+ 28 %).

La coopérative précise par ailleurs que la « croissance organique des différentes activités est en progression de 7 % par rapport à l’exercice précédent » et qu’elle « est répartie aussi bien sur les activités du malt que sur les activités chaîne du grain, meunerie et élevage ».

Bien sûr, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a pesé sur les six premiers mois de l’année 2020 (les six derniers mois d’activité de l’exercice). « Les impacts de la crise sanitaire sont principalement des pertes de volumes liées au ralentissement du marché de la bière à la suite des mesures de confinement prises dans les différents pays. L’impact global estimé de la crise sanitaire sur l’ensemble de nos activités s’élève à 21 M€ au 30 juin 2020 » précise la coopérative dans son communiqué de presse.

Collecte en hausse et démarches filières

« Plus que jamais, nous sommes désormais convaincus que si nos racines coopératives ne changent pas, la façon d’opérer nos métiers doit en revanche profondément évoluer. Cette année nous a fait prendre conscience que la conquête de valeur devait redevenir prioritaire, pour les agriculteurs, tout autant que pour les activités de transformation. Notre futur se réorganisera autour de deux pôles forts : les activités sur le territoire français, et nos activités malt à l’international, avec pour objectif de créer de la valeur sur chaque grain collecté » écrit par ailleurs Jean-François Loiseau, président.

La récolte 2019 des activités agricoles est en hausse de 9 % par rapport à celle de 2018, à 4,6 millions de tonnes (4,2 millions de tonnes). Pour les responsables d’Axéréal, « le virage stratégique initié par la coopérative vers l’accélération des filières à cahiers des charges, en faveur d’une meilleure valorisation des productions des agriculteurs, porte ses fruits ».

A titre d’exemple, 11% de grains ont été commercialisés en plus en filières, toutes filières, dont agriculture biologique, cultures de spécialités, cahiers des charges et filières industrielles). Désormais, 4 000 agriculteurs au total sont engagés dans la démarche CultivUp des filières durables, soit + 77% en un an. Cette démarche vient d’être reconnue haute valeur environnementale niveau 2 (HVE2) par le Ministère de l’Agriculture.

Et 2021 ?

Désormais, la coopérative vise un objectif d’un million de tonnes de grains provenant de filières à cahiers des charges à horizon 2022, toutes cultures et tous marchés confondus, avec des « primes attractives pour les agriculteurs ».

Pour la coopérative, les contrats haute valeur environnementale (HVE), sans résidus de pesticides (SRP) ou encore culture raisonnée certifiée (CRC) et sans insecticides de stockage (SIS) « deviendront progressivement la norme ».

Par ailleurs, le développement de filières à bas gaz à effet de serre (GES) alimentaires « prolongera rapidement celles déjà mises en place à destination des biocarburants ».

« Pour 2021, les investissements seront notamment consacrés à la poursuite de structuration des filières les plus rémunératrices pour les producteurs, à l’adaptation de nos sites de collecte et de transformation aux nouvelles attentes du marché, à la montée en puissance de la digitalisation des activités, et à l’accompagnement des agriculteurs dans la réduction des solutions chimiques au profit d’alternatives biologiques, mécaniques ou encore génétiques » écrit encore Jean-François Loiseau.

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