Zone Natura 2000 de l’Aubrac : un intérêt et une utilité confirmés
Ce 10 mars, le comité de pilotage du site Natura 2000 de l’Aubrac s’est tenu à Nasbinals. L’occasion de rappeler l’importance des mesures environnementales pour protéger la faune et la flore coexistant avec les activités d’élevage.
Douze espèces d’intérêt communautaire, 21 habitats remarquables : c’est pour rappeler la valeur de cette riche biodiversité que 12 communes des hautes terres de l’Aubrac s’associent depuis bientôt dix ans pour préserver les plus de 25 000 hectares de la zone Natura 2000 « Plateau de l’Aubrac », sur les communautés de communes du Gévaudan et des Hautes terres de l’Aubrac (CCHTA). Ce dispositif de protection environnemental est porté et essentiellement financé par l’Union Européenne. « Avant tout un outil de connaissance de la situation des espèces à l’échelle européenne » précise Romain Monlong, chargé de mission Natura 2000 au sein de la CCHTA. Le comité de pilotage (Copil) de ce 10 mars était comme chaque année l’occasion de faire le point sur les actions de conservation des habitats et des espèces, en présence de l’ensemble des acteurs : élus, services de l’État, de l’eau, profession agricole, fédérations de chasses et forestiers. Et si les enjeux de biodiversité sont ailleurs conflictuels, les services de l’État ont souligné le soutien et la conviction des élus de ce territoire dans le projet et la défense de l’environnement.
Dans ce territoire aux nombreuses zones humides, « chaque année est l’occasion d’axer le travail sur une espèce en particulier. » explique Romain Monlong. En 2020 c’était l’écrevisse à patte blanche qui était au cœur des attentions. Ce crustacé d’eau douce subit les menaces cumulées de la surpêche, la destruction des habitats et de la concurrence de l’écrevisse américaine, espèce invasive, dont l’Aubrac reste encore relativement préservée. Autre question d’actualité : la situation de la tourbière des Roustières, sur la commune de Malbouzon, sur laquelle avaient été constatés des feux d’origine humaine pendant trois années consécutives, mettant en péril cet habitat où des inventaires sont en cours. 2021 sera l’occasion d’améliorer encore plus les savoirs sur cette zone, avec l’inventaire du fluteau nageant, plante vivace flottante, ou côté faune, de la rosalie alpine, insecte forestier, déjà observé sur l’Aubrac mais dont la présence n’a pas encore été confirmée dans le périmètre de la zone Natura 2000.