Volailles de chair : le poulet du Bourbonnais décroche l’AOP
Un arrêté paru au Journal officiel le 26 juillet homologue le cahier des charges de l’appellation d’origine protégée (AOP) « poulet du Bourbonnais ». Il s’agit de la deuxième AOP en volailles, celles de Bresse ayant obtenu l’appellation en 1957. Issu principalement des bocages de l’Allier, le poulet du Bourbonnais est élevé dans des « petits poulaillers en bois sur plancher », indique le site web des volailles fermières d’Auvergne. Chaque bâtiment héberge au maximum 500 animaux (contre 4 400 pour le poulet fermier d’Auvergne), avec un « parcours herbeux ombragé de 3000 m2 minimum ».
Son alimentation est « riche en céréales locales » (à 70 % issues de l’aire d’appellation), et il bénéficie d’un « engraissement au lait » durant ses deux à trois dernières semaines. Il est abattu à 101 jours (contre 81 jours en Label rouge et une quarantaine de jours en poulet standard). Les démarches pour l’obtention de l’AOP « poulet du Bourbonnais » avaient démarré il y a 25 ans. Son histoire est étroitement liée à celle du métayage, très répandu dans l’Allier à la fin du 19e siècle : alors que les produits de l’exploitation devaient être partagés à parts égales entre le bailleur et le métayer, le poulet était exempté de cette règle.