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Eau
Vers une sobriété collective et une hausse du prix au mètre cube ?

Le 4 juillet, le préfet du Puy-de-Dôme, le président du Conseil départemental et le maire de Clermont-Ferrand faisaient le point sur la gestion de l'eau dans le département, suite à la levée des mesures de restriction.

De gauche à droite : le vice-président et le président du Conseil départemental ; le préfet du département ; le maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole ainsi que son vice-président.
De gauche à droite : le vice-président et le président du Conseil départemental ; le préfet du département ; le maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole ainsi que son vice-président.
© Léa Durif

Suite à la sécheresse de l'été 2022 et la faiblesse de la recharge lors de l'automne-hiver 2022-2023, le Département du Puy-de-Dôme avait mis en place des mesures de restriction pour les usages du réseau d'eau potable, dans les secteurs d'Ambert et de Riom. Depuis le 30 juin, ces mesures ont été levées. Pour autant, Philippe Chopin, préfet du Puy-de-Dôme, Lionel Chauvin, président du Conseil départemental, et Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, appellent l'ensemble des usagers à la sobriété, pour éviter de nouvelles tensions problématiques sur la ressource. « Nous souhaitons tendre vers une résilience collective » explique Philippe Chopin. Car si les averses des derniers mois ont permis de compenser le manque dû aux dernières sécheresses, la raréfaction de la ressource reste bien réelle et n'ira pas en s'arrangeant avec le réchauffement climatique.

-10% de consommation d'ici fin 2024

Avant de demander des efforts individuels aux citoyens, les responsables des collectivités territoriales ont bien conscience qu'ils devront montrer l'exemple. Dans le département, un récent diagnostic des réseaux d'eau potable met en évidence un manque d'homogénéité de l'état de ses structures. Les fuites seraient responsables de 25% du gaspillage de l'eau, soit 15,9 millions de m3 perdus chaque année dans le département. À titre de comparaison, les pertes mesurées au niveau national s'élèvent à 20%. Olivier Bianchi annonce qu'une politique de rattrapage sera menée dans les secteurs les plus touchés.
Toujours dans l'optique d'optimiser les usages de l'eau dans le Puy-de-Dôme, d'autres actions seront mises en place. Parmi lesquelles : l'adaptation des bâtiments afin de favoriser la récupération de l'eau de pluie ; l'installation de toilettes sèches sur les sites naturels et touristiques ; une veille technique sur les bonnes pratiques et innovations existantes ; la réduction des vidanges des piscines ; ou encore l'aménagement de revêtements perméables sur les routes.

Accompagner l'agriculture

Concernant l'agriculture, des aides seront attribuées par le Département pour optimiser l'utilisation de l'eau au sein des exploitations. Identifiées en partenariat avec la Chambre d'agriculture, les mesures encouragées seront : l'implantation de cultures à forte valeur ajoutée ; les productions en circuits courts ; l'abreuvement des animaux avec les eaux fluviales ou stocks hivernaux ; l'achat de matériel économe ; le choix de cultures moins gourmandes ; l'adaptation des périodes d'implantation ; la réduction du travail du sol ; etc.
Dès 2024, un fonds d’investissement hydraulique agricole issu des Agences de l’eau, à hauteur de 30 millions d’euros par an, permettra de remobiliser et moderniser les ouvrages existants (curages de retenues, entretien de canaux...) et développer de nouveaux projets.

Hausse du prix de l'eau ?

« L'eau n'est pas un bien inépuisable ! » scande Philippe Chopin. La raréfaction d'une ressource induit la hausse de son prix, et l'eau ne dérogera pas à cette règle. Actuellement, le prix moyen de l'eau potable en France est d'environ 2€/m3 (= 1 000 litres). « En prenant en compte les subventions, on peut s'attendre à une multiplication du prix de l'eau par 1,4 » annonce Pierre Riol, vice-président du Conseil départemental. « Une telle augmentation n'affecterait pas la facture des usagers dans l'hypothèse où ils réduiraient suffisamment leur consommation annuelle » nuance-t-il. Pour ce faire, les foyers, dont la consommation annuelle moyenne en eau est actuellement de 120 m3, devront se contenter de 80 m3.  

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