Vers une évolution législative du statut des chiens de protection
Très efficaces pour protéger les troupeaux, les chiens de protection et le cadre juridique qui les entoure ont fait l'objet d'une réunion entre le préfet référent du plan national loup, la Draaf d'Auvergne-Rhône-Alpes, plusieurs représentants de la profession et syndicats agricoles.
En matière de dissuasion, la réputation des chiens de protection de troupeaux (CPT) n'est plus à faire. Ces animaux qui veillent jour et nuit sur les troupeaux sont parfois l'objet de litiges entre les éleveurs et leurs voisins ou les utilisateurs des alpages. C'est dans ce cadre que plusieurs organismes agricoles ont participé à un groupe de travail sur les CPT. « En amont, nous avions travaillé au sein de groupes prédation avec des éleveurs des différents territoires concernés par ce problème », explique Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO). Le préfet Jean-Paul Celet, référent national du plan loup, avait demandé aux organismes présents de formuler des propositions qui pourraient aider les agriculteurs dans la gestion des chiens au quotidien. Actuellement, les CPT sont considérés comme non divagants tant qu'ils sont à proximité du troupeau. Mais lorsque des randonneurs ou des promeneurs s'approchent des troupeaux et se retrouvent en face des chiens, les problèmes se multiplient. « La difficulté juridique que nous rencontrons est qu'il y a souvent des rappels à la loi, qui sont régis par les mairies, par rapport à ces rencontres entre chien et tiers. Cela peut aller jusqu'au tribunal parfois », constate Claude Font. Actuellement, plus de 5 000 chiens sont financés dans le cadre du plan loup, avec plus d'une quarantaine de départements concernés.