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Vers plus de produits alimentaires français dans les restaurant

La Fnsea 63 a rencontré ce lundi 3 février les signataires locaux de la Charte « Metro », pour un accroissement des approvisionnements des restaurateurs en « Origine France » et un retour de valeur aux producteurs.

Alt 1886 propose une démarche qui semble séduire Metro, mais ce rayon reste encore massivement pourvu de viandes étrangères, notamment sur le «piécé».
Alt 1886 propose une démarche qui semble séduire Metro, mais ce rayon reste encore massivement pourvu de viandes étrangères, notamment sur le «piécé».
© AJ

La Fnsea a signé officiellement une charte avec l’enseigne Metro le 28 janvier dernier. Cette charte a pour objet la valorisation de la production agricole française dans la restauration indépendante. Les signataires sont bien évidemment la Fnsea, mais également ses associations spécialisées (CFA, FNB, FNP, Légumes de France) pour l’amont, ainsi que les organisations représentant les restaurateurs (Umih, GNI, CGAD) et les PME (FEEF). La déclinaison départementale est d’ores et déjà amorcée.

Une délégation de la Fnsea, JA et des sections s’est rendue lundi 3 février à l’entrepôt Metro pour échanger sur la déclinaison de la Charte au niveau départemental. Si l’enseigne Metro est leader dans l’approvisionnement aux restaurateurs indépendants sur la région (seul entrepôt sur un périmètre de 150 kms), il reste nécessaire de travailler à davantage d’approvisionnements français.

Les responsables des rayons le confirment, seulement 60 % de la viande par exemple est d’origine française. C’est d’ailleurs pour améliorer ce ratio que la Charte a été élaborée.

Guillaume Hugon, directeur du site de Clermont, ambitionne à travers de cette charte, proposer de nouveaux produits, «si nous avons de quoi communiquer sur les produits locaux, les restaurateurs sauront se l’approprier et mettre cela à leurs cartes !». L’objectif de la démarche, rappellent les agriculteurs présents, «c’est de faire du gagnant-gagnant», que la relation agriculteur- metteur en marché – distributeur soit réussie. «L’écueil de la démarche serait de n’être que des faire-valoir, sans réel retour de valeurs aux producteurs», rappelle David Chaize, trésorier de la Fnsea 63 et responsable de la section bovine. La délégation composée de David Chaize, Baptiste Arnaud, Fabien Lenormand, Paul Bony, Noël Thuret, Cédric Giraudet, Gilles Vidal, Eric Germain a permis de discuter des déclinaisons possibles de la Charte dans une large partie des rayons (viandes, vins, légumes, céréales, lait). Alt 1886 et Montlait rencontreront prochainement Metro pour envisager une contractualisation. Concernant la viande porcine et avicole «nous mettrons les acteurs en relation, Cirrhyo et la filière volaille locale devraient être présents plutôt que des entreprises du Grand Ouest», expliquent Cédric Giraudet et Noël Thuret.

Pour que la Charte soit un succès, elle devra bien sûr s’accompagner de relations nouées au niveau local pour témoigner de l’engagement, des attentes et des propositions de Metro en matière d’approvisionnement d’origine France. Tout ceci reste à définir, mais «des indicateurs devront être trouvés comme l’accroissement des volumes origine France, des contrats intégrant les coûts de revient», rappelle Baptiste Arnaud. La Fnsea saura être un partenaire exigeant et demander des indications régulières sur l’évolution des approvisionnements français.

Des évènements seront organisés pour décliner cette charte et convaincre l’ensemble des restaurateurs à s’engager dans une démarche qui défend l’agriculture française et qui se veut rémunératrice pour l’ensemble des producteurs. Prochaine étape : la signature de la Charte départementale le 24 mars.

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