Veaux des Monts du Velay : Filière Vedelou : quand l’amont rencontre l’aval
Les abatteurs du site de La Talaudière ont rencontré les représentants des éleveurs de veaux des Monts du Velay-Forez au GAEC Minival à St Victor Malescours.
C’est à l’initiative de l’Association pour la Promotion et la Production du Veau des Monts du Velay et Forez, et dans le cadre du Contrat de Valorisation financé par le Conseil Régional et les Conseils Généraux de la Haute-Loire et de la Loire, que les représentants des éleveurs de veaux (conseil d’administration de l’association et de la Coopérative) ont accueilli les abatteurs du site de La Talaudière, près deSt-Etienne. Depuis très longtemps, les éleveurs de veaux de lait souhaitaient recevoir les abatteurs stéphanois dans une exploitation située en Haute-Loire ou dans la Loire. Cette rencontre a eu lieu au GAEC Minival à St Victor Malescours, sur l’exploitation de la famille Peyrard. La rencontre a débuté en présence de Michel Peyrard, membre fondateur des filières «Monts du Velay» en 1989, il y a plus de 25 ans, et qui n’a pas manqué de rappeler aux personnes présentes qu’un agriculteur «doit penser à vendre avant de produire», et que «lié le produit au terroir est une priorité à ne jamais négliger».Puis ce fut au tour de Dominique Peyrard, vice président de la Coopérative et de l’ODG, et associé du GAEC Minival, responsable de l’atelier veaux, de présenter à la fois l’historique du GAEC Minival, et les différentes productions du GAEC, en insistant sur la production de veaux sous la mère bien évidemment. Dominique a expliqué le déroulement de la tétée, l’importance des conditions de logement des veaux, mais aussi la difficulté de produire des veaux de couleur de viande claire, bien conformés, et avec un bon état d’engraissement, tout cela en conformité avec le cahier des charges du Label Rouge Le Vedelou LA 30/99. Les éleveurs présents ont aussi insisté sur la difficulté d’avoir une production de veaux très homogène en couleur de viande tout au long de l’année, et notamment au moment des changements d’alimentation du troupeau (mise à l’herbe). Le veau de lait, contrairement au veau industriel n’est pas une production hors sol. Elle est fortement liée au terroir, et les éleveurs en sont fiers !
Produit haut de gamme
Les éleveurs ont rappelé que le veau fermier Label Rouge Le Vedelou est un produit haut de gamme, le seul Label Rouge de France élevé uniquement au lait entier naturel, sans complément à base de poudre de lait. C’est un plus au niveau gustatif, mais aussi au niveau communication pour les détaillants qui le commercialisent.Mais le but de cette matinée était de créer un échange. Ce fut donc au tour des responsables de la société Viandes Limousin Forez (filiale du groupe SICAREV et du GLBV : groupement Limousin Bétail et Viandes) et de la société SOVIBER (filière veau du groupe SICAREV) de présenter leur entreprise et donc la partie abattage des veaux et mise en marché auprès des boucheries traditionnelles pour VLF et des GMS pour SOVIBER. Les abatteurs stéphanois sont convaincus de la qualité du veau de lait produit en Haute-Loire et dans la Loire, mais ils ont insisté sur le fait que les détaillants sont très exigeants ; ils souhaitent des veaux clairs, conformés, avec un état d’engraissement ciré ou couvert. Les carcasses doivent avoir un poids compris entre 130 à 160 kg de viande au maximum.
Travailler au développement de la filière
Mais au final, l’objectif de cette journée était bien de faire en sorte que chacun puisse parler de son métier, et mieux comprendre celui des autres. L’amont et l’aval de la filière Vedelou se sont rencontrés, et cela devrait permettre de travailler encore et toujours au développement de la filière Label. Les éleveurs se sont engagés à produire des veaux encore plus adaptés au marché. Les abatteurs se sont engagés à mieux mettre en valeur les qualités supérieures du Vedelou, et à tout faire pour mieux valoriser les veaux de couleur de viande un peu intermédiaire.La matinée s’est achevée autour d’un repas pris en commun à St-Romain-Lachalm, l’occasion de poursuivre l’échange.
Michel JOUMARD
Directeur de l’ODG