Aller au contenu principal

Valentin Guigon élève des poulets et les commercialise localement

JA43 a organisé son "Rendez-vous en terrain JA", le 17 janvier à Ceyssac sur l'exploitation de Valentin Guigon installé depuis un an en volailles.

Valentin Guigon s'est particulièrement impliqué dans son installation en production de volailles.
Valentin Guigon s'est particulièrement impliqué dans son installation en production de volailles.
© © HLP

Valentin Guigon est un jeune agriculteur déterminé à aller jusqu’au bout de son projet. C’est chez lui dans son bâtiment tout neuf qu’a eu lieu « Rendez-vous en terrain JA » ce mercredi 17 janvier, à Chantilhac sur la commune de Ceyssac, aux portes du Puy, en présence de Laurine Rousset présidente de JA43 et d’un groupe de jeunes en formation à l’ISVT au Puy.
Ce rendez-vous est l'occasion pour la présidente de Jeunes agriculteurs de Haute-Loire de faire un bilan des installations de l'année. En 2023, on compte 55 installations aidées sur des exploitations viables et vivables, deux notions incontournables pour Laurine qui insiste : "l'agriculture, ce n'est pas un mode de vie, c'est un métier avec à la clé un revenu".


Un an d'activité


Long et chaotique fut le parcours de Valentin pour s’installer en volailles, mais aujourd’hui, après 1 an d’activité ce jeune éleveur a le sourire, les voyants sont au vert et il fait ce qu’il aime. Il élève des volailles qu’il commercialise en direct sur des marchés locaux au Puy-en-Velay le samedi, et à Brives Charensac ou Saugues le vendredi, ou auprès de magasins de producteurs, auberges et une AMAP.
Valentin reçoit chaque mois un lot de poussins d’un jour -qu’il achète dans un couvoir à Roanne- et les élèvent jusqu’à 4 ou 5 mois. Dans son laboratoire, il les tue et les prépare pour la vente en entier (1/3 de sa production) ou découpés (2/3). Une activité en deux temps, élevage puis préparation et commercialisation, qui sont assez chronophages. C’est pour cela que depuis quelques mois, Valentin embauche un salarié à raison de 10h par semaine via Aide Agri. 
Soucieux de répondre à la demande, il a fait le choix de passer en Bio, et a donc réalisé ses investissements dans les normes requises. Il a donc installé sur un terrain de 3,5 ha, 6 baraques de 60m2 auxquelles sont accolés des parcs de 3800 à 4200 m2, séparés par un chemin d’accès. Il a aussi construit un autre bâtiment qui sert d’un côté de hangar, et de l’autre de laboratoire avec l’espace tuerie, l’espace découpe et un espace dédié à l’emballage des commandes et à l’accueil des clients, le tout dans le respect des normes sanitaires.
 

Un jeune très impliqué


Si JA43 a pris l'exemple de Valentin pour son "Rendez-vous en terrain JA", c'est pour montrer l'implication du jeune dans son installation. En effet, Valentin Guigon, dont les parents ne sont pas agriculteurs, a fait le choix de s'installer sur l'exploitation de sa tante. Elle était en production laitière, et même si Valentin a travaillé quelque temps en vaches laitières, il a choisi de partir sur une autre production, la volaille. Au cours de sa formation, il a réalisé plusieurs stages en élevage de poulets, il a aussi travaillé pendant un an dans une usine, puis comme salarié sur une exploitation, et peseur laitier. Des expériences qui l'ont aidé à construire son projet avant de s'installer à titre principal en 2021. Comme nous le disions en préambule son installation s'est un peu éternisée notamment en raison du Covid. Il a été obligé de refaire 3 fois ses devis, avec à chaque fois une hausse des coûts. Au final son investissement s'est monté à 400 000 euros avec 
170 000 € de subventions. Il faut souligner que, aidé de sa famille et ses amis, il a réalisé une grande partie des travaux.
Sandrine Dubois, conseillère à la Chambre d'agriculture, qui l'a accompagné pour son installation, souligne : "Valentin a été très impliqué dans son installation. Il a répondu à toutes les demandes de l'administration et de la Région. Il s'est donné les moyens pour y arriver". Sandra Lombardy, maire de Ceyssac a tenu à féliciter ce jeune éleveur pour son courage : "On est très fiers de voir des jeunes s'installer dans notre commune" dira-t-elle.
Aujourd'hui, Valentin Guigon est un jeune éleveur satisfait de son installation. Il fait le métier qui lui plait, et il arrive à se préserver un peu de temps libre notamment sur les week-end. «Un exemple» pour Laurine Rousset soucieuse de voir des jeunes agriculteurs épanouis.
 

Les plus lus

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

Famille de concessionnaire FENDT devant les tracteurs de sa concession.
Jeanne Monreysse poursuit l’aventure familiale

Avec Jeanne Monreysse, une nouvelle génération rejoint le siège du concessionnaire FENDT du Cantal. 

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Géobiologie : rétablir les bonnes ondes en élevage

Loin des idées reçues, la géobiologie s’impose à nouveau comme un appui pour prévenir stress, baisse de production et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière