Vaches à l’ombre et abeilles repues
Le Gaec de la Mure en Isère cherche à concilier élevage et agroforesterie pour mettre ses animaux à l’abri du soleil et anticiper les effets du changement climatique. Pour finaliser le projet, Olivier Giroud a sollicité des experts et la Fédération des chasseurs de l’Isère qui finance la plantation de haies bocagères.
C’est l’histoire d’un paysan qui cherchait de l’ombre pour ses vaches… Et du pollen pour ses abeilles. Installé en polyculture-élevage et associé au Gaec familial depuis 2015, Olivier Giroud prépare l’avenir de l’exploitation. La retraite de son oncle se profilant, il sait que la charge de travail va augmenter à court terme et qu’il faudra composer avec le changement climatique. Alors il anticipe. Ingénieur agronome de formation, le jeune éleveur cherche à se simplifier la vie et réduire un peu la voilure, sans renoncer à ses trois ateliers : le lait (transformé en saint-marcellin par l’Étoile du Vercors), la vente de viande salers et la production de miel. Il veut également sécuriser le pâturage tournant dynamique auquel l’exploitation s’est récemment convertie. Avec 150 hectares de SAU, dont la moitié en prairies naturelles, l’exploitation n’est pas mal lotie. Mais certaines parcelles manquent cruellement d’ombre. « Quand on regarde les haies, en bas de la pente, on se dit que les anciens ont assuré et qu’ils ne se sont pas trompés : aujourd’hui, les vaches ont de l’ombre », salue Olivier Giroud qui travaille depuis plusieurs mois à un projet de plantation après avoir suivi deux formations en agroforesterie.