Aller au contenu principal

Vacciner maintenant les ovins pour éviter une flambée sanitaire au printemps

Les responsables professionnels ovins appellent les éleveurs à faire preuve de discernement et de responsabilité dans le cadre de la vaccination de leurs animaux contre la FCO.

Claude Font, éleveur en Haute-Loire et président de la section régionale ovine.
Claude Font, éleveur en Haute-Loire et président de la section régionale ovine.
© S. Chatenet

La fédération nationale ovine en lien avec les GDS a lancé mi-octobre une enquête auprès des éleveurs ovins pour recenser les besoins de vaccination. Quels sont les premiers résultats ?
Claude Font : Pour le moment, la réponse au niveau des départements est relativement faible. Nous craignons que les éleveurs fassent l’impasse sur la vaccination, alors que le risque sanitaire est réel. Certes le virus de la FCO qui circule actuellement semble moins virulent que celui rencontré en 2007-2008, avec des signes cliniques apparemment moins graves, mais qui nous dit qu’au printemps le virus ne pourra pas redoubler de virulence.

Quel message souhaitez-vous livrer aux éleveurs qui s’interrogeraient sur le bien-fondé de la vaccination ?
Face à l’épizootie, la vaccination reste le principal moyen de lutte dont nous disposons. Évidemment, la vaccination constitue un acte volontaire, mais si une majorité d’éleveurs ne vaccinent pas dès maintenant, la couverture sanitaire ne sera pas suffisante au printemps. Par ailleurs, si l’éleveur choisit de ne pas vacciner, en cas de problèmes sanitaires, il ne pourra pas être indemnisé dans le cadre du Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE). Nous appelons donc chacun à faire preuve de vigilance et de responsabilité.

Le frein à la vaccination n’est-il pas son coût ?
À environ 2,5 euros le vaccin, il est clair que c’est un coût supplémentaire pour l’éleveur. Mais encore une fois, il s’agit d’une dépense qui contribuera à ne pas hypothéquer l’état sanitaire du troupeau. Les éleveurs des Ardennes l’ont d’ailleurs bien compris. Très durement touchés par la FCO en 2007, et pourtant à l’heure actuelle en zone indemne dans le cadre de ce nouvel épisode, les éleveurs veulent vacciner au plus vite leurs animaux, preuve que la maladie peut laisser trace.

Y-aura-t-il suffisamment de vaccins pour protéger l’ensemble du cheptel ovin ?
Le nombre de vaccins disponibles est actuellement limité. Les laboratoires pharmaceutiques n’engageront de nouvelle production de vaccins que s’ils disposent d’une bonne visibilité des ventes prévisionnelles. D’où la nécessité pour les éleveurs de faire remonter leur besoin auprès de leur GDS.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière