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Santé animale
Vacciner en toute responsabilité

La vaccination contre la fièvre catarrhale ovine pourra désormais être réalisée directement par les éleveurs. Les groupements de défense sanitaire se félicite de cette décision.

Dans un communiqué, Marc Gayet, le président des groupements de défense sanitaire (GDS) de France, a exprimé la profonde satisfaction du réseau des GDS devant la décision prise par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation de permettre aux éleveurs de procéder eux-mêmes à la vaccination de leurs animaux dans le cadre d’une campagne de vaccination volontaire contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette décision a été annoncée, la semaine dernière, par Pascal Viné, directeur de cabinet, lors d’un comité de pilotage.

 

« Cette proposition avait été avancée par GDS France dès l’année dernière ; nous nous félicitons que le droit rejoigne aujourd‘hui le bon sens. Il appartiendra à chaque éleveur de prendre ses responsabilités. Le réseau des GDS sera à ses côtés pour l’informer et le conseiller », a expliqué le président. Il convient en effet de rappeler que la très bonne situation française au regard de la FCO cette année résulte largement de la vaccination de masse mise en œuvre sous l’autorité de l’Etat et dont le financement avait été assuré par les pouvoirs publics, grâce à l’engagement du ministre Bruno Le Maire. Toutefois, cette situation ne doit pas masquer la persistance des risques de résurgence de la maladie, selon l’autorité sanitaire Anses (ex Afssa).

 

Dans ces conditions, GDS France considère « qu’il est essentiel de ne pas baisser la garde. De manière volontaire, les éleveurs doivent continuer de protéger leurs cheptels par une vaccination de masse de leurs animaux, soit par eux-mêmes, soit par leur vétérinaire praticien dans un cadre tarifaire libéral ». Les GDS conduiront, dans les temps à venir, une campagne d’explication et de sensibilisation sur le terrain.

 

Pour attendue et justifiée qu’elle soit, cette décision ne lève toutefois pas toutes les incertitudes qui pèsent encore sur la prochaine campagne, notamment en ce qui concerne les modalités d’échange des animaux avec nos principaux partenaires. Pour les animaux en âge d’être vaccinés et destinés aux échanges (notamment les broutards), ils devront continuer d’être vaccinés par le vétérinaire sanitaire ; cependant, dans le cadre de l’accord bilatéral en vigueur entre la France et l’Italie et comme nous l’avions souligné, l’évolution vers une vaccination volontaire n’obligera plus à une vaccination des cheptels de souche par le vétérinaire sanitaire. Pour les jeunes animaux non encore vaccinables, la réglementation oblige à ce qu’ils proviennent de cheptels valablement vaccinés. Sur ce sujet, Michel Combes, président des GDS d’Auvergne et secrétaire général de GDS France, qui, accompagné par Jean-Paul Dufour et Gilles Lavollee, membres du bureau, a rencontré en début de semaine les chefs des services vétérinaires espagnol et italien, considère que « nos interlocuteurs ont été particulièrement attentifs aux propositions que nous leur avons présentées ; plus largement, nous pouvons avoir bon espoir que l’administration française obtienne rapidement un accord permettant une fluidification des mouvements commerciaux tout en maintenant une garantie sur le haut niveau de sécurité sanitaire de nos animaux et cheptels ».

 

GDS France a également rencontré des représentants des laboratoires fournisseurs de vaccin pour commencer d’étudier avec eux les modalités pratiques induites par le nouveau dispositif de lutte contre la FCO, notamment en ce qui concerne le prix et le flaconnage des vaccins. Ces échanges seront poursuivis en liaison avec les autres organisations professionnelles.

 

« Dans la lutte contre la FCO, rien n’est encore définitivement gagné ! Les annonces d’aujourd’hui contribuent à améliorer le dispositif de lutte qui s’appuiera fortement sur les éleveurs. Les GDS qui, par leurs propositions sérieuses et responsables, auront largement contribué aux évolutions actuelles, continueront d’être aux côtés des éleveurs comme ils le sont depuis toujours », a conclu le président de GDS France.

FCO : une nouvelle étape franchie vers la vaccination par les éleveurs

Communiqué de presse de la section bovine de la FDSEA de la Creuse. A l’occasion du Comité national de suivi de la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui s’est tenu aujourd’hui (NDLR : 21 juillet), les pouvoirs publics ont annoncé leur décision de rendre la vaccination contre la FCO volontaire à compter de la prochaine campagne de prophylaxie. La tenue des Etats généraux du sanitaire demandée par la profession a ouvert la voie à une plus grande responsabilisation des éleveurs dans le domaine des soins aux animaux. La vaccination du cheptel de souche par les éleveurs se concrétise. Néanmoins, une étape reste à franchir par le ministre de l’agriculture et ses services d’ici fin septembre avec leurs homologues italiens et espagnols pour définir les nouvelles conditions aux échanges intracommunautaires d’animaux vivants. Cela acquis, la lutte contre la FCO continue. La Fédération nationale bovine appellera à une vaccination massive, seule garante de la protection du cheptel français et de la pérennité du métier d’éleveur.

 

La FDSEA se félicite de cette avancée. Depuis la mise en place de la première campagne de vaccination, la FDSEA n'avait eu de cesse de demander la possibilité aux éleveurs de vacciner eux-mêmes. Avec la non-obligation, cela devient possible au moins pour le cheptel de souche. Reste encore à élucider le problème des broutards exportés vers l'Italie et l'Espagne. Les tractations sont en cours. La section bovine de la FDSEA et la FNB sont à pied d'œuvre pour que les règles s'assouplissent au maximum.

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