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Main d’œuvre
Une structure qui accompagne employeurs et salariés

Julien Masfrand avait besoin d’un salarié pour l’aider sur son exploitation. Il a pu trouver auprès du Geiq Agri-qualif Limousin une aide précieuse.

Julien Masfrand et Samuel Chevenier.
Julien Masfrand et Samuel Chevenier.
© D.R.

Installé en 1998, Julien Masfrand est associé avec sa mère au sein du Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) du Puy-la-Raynaude à Saint-Julien-le-Châtel. Le Gaec possède d’une part 20 vaches laitières, pour un quota de près de 120 000 litres de lait par an ; et d’autre part, 60 mères charolaises, pour une production de broutards et de génisses grasses. Ceci « pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier », explique Julien Masfrand. Après la retraite du père de Julien, le besoin de main d’œuvre se faisait sentir au sein du Gaec du Puy-la-Raynaude. « Je cherchais un salarié polyvalent lait-viande », explique Julien Masfrand.

 

Difficile aussi de trouver un remplaçant pour l’activité lait. Les questions de coût étaient évidemment centrales : un salarié à temps plein serait revenu trop cher. C’est dans ce contexte que les associés ont fait la connaissance de Jean-Luc Champailler, en avril 2009. Chargé d'antenne en Creuse au sein du Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) Agri-qualif Limousin, le jeune homme a proposé au Gaec le recrutement d’un salarié qui réponde à leurs attentes.

 

Bilan mensuel

Après quelques mois de recherche, les agriculteurs ont accueilli dans leur exploitation Samuel Chevenier, originaire de l’Allier. « J’étais en apprentissage chez un paysan de l’Allier, explique de sa voix grave le jeune homme de 21 ans. A l’été, j’ai pris connaissance de l’offre d’emploi du Geiq. J’ai postulé, car le Bovin lait m’intéressait. » Samuel Chevenier a pris son poste au sein du Gaec début novembre 2009. Il a signé un contrat de professionnalisation avec le Geiq, avec une rémunération à hauteur de 70 % du Smic. Le jeune homme s’inscrit dans le même temps en Brevet professionnel agricole au Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) d’Ahun. Une formation qui durera deux ans. Les cours sont en alternance, jusqu’en juin prochain (douze semaines en tout). Cet été, il restera chez l’employeur, avant de poursuivre sa formation en 2010-2011.

 

Samuel Chevenier a dû quitter la région vichyssoise pour s’installer à Lavaveix-les-Mines. Le Geiq l’a aidé à s’installer en Creuse, notamment pour trouver un appartement. « Le Geiq guide et aide les salariés en cas de problèmes », souligne Marie-Thérèse Masfrand, mère de Julien et associée dans le Gaec. Samuel se plait en Creuse. Par le biais de sa formation au CFPPA, il s’est déjà fait des amis.

 

Le principal avantage pour l’éleveur est que « le Geiq s’occupe de tout. Cela me soulage. Dès que nous avons un problème, nous appelons Jean-Luc Champailler. » « Nous nous occupons de l’administratif, fiches de paye et contrat de travail », explique le chargé d'antenne du Geiq. Le groupement met en place un suivi personnalisé de chaque salarié, selon ses besoins. Chaque mois, les associés du Gaec et Jean-Luc Champailler font un point sur l’activités de Samuel, ce qui va et ne va pas. C’est l’occasion d’observer sa progression, et d’élaborer un planning pour les semaines suivantes. « Il faut qu’il y ait une progression, de plus en plus d’autonomie du salarié », explique Jean-Luc Champailler.

 

Entre Samuel Chevenier, Marie-Thérèse et son fils, des liens humains se sont tissés. Les agriculteurs prennent beaucoup de leur temps pour la formation du jeune homme. « Les exploitants font un travail de fond pour la formation des jeunes », souligne Jean-Luc Champailler.

 

Plus tard, Samuel Chevenier souhaite continuer dans le Bovin lait en tant que salarié. « Nous aimerions qu’il puisse trouver un emploi dans deux ans, explique Marie-Thèrèse Masfrand. Et c’est bien que le Geiq qualifie ces jeunes. »

Un cadre souple pour l’employeur

 

Le Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) Agri-qualif Limousin existe depuis 2006 en Haute-Vienne. Sa mission première est de promouvoir l’insertion de toute personne motivée pour l’agriculture et qui se trouve en difficulté face à l’emploi. Trente personnes (plus quatre administratifs) sont salariés sur les trois départements limousins. Le Geiq fait profiter les agriculteurs adhérents de tous les services du groupement d’employeurs : gain de temps, pas de soucis administratifs, salarié suivi, facturation au prorata des heures passées. L’an passé, une antenne Creuse a été créée, avec Jean-Luc Champailler comme référent. En Creuse, le Geiq emploie pour le moment 5 salariés, sur 5 exploitations différentes. Ils sont en contrat de professionnalisation, et sont mis à disposition des exploitants qui adhèrent à la structure, à temps plein ou à temps partiel, selon les besoins de l’exploitant. Celui-ci paye au final le nombre d’heures où le salarié travaille dans son exploitation.

 

Le Groupement espère bien recruter de nouveaux salariés tentés par la voie de la formation en entreprise. Et convaincre de nouveaux employeurs de lui faire confiance.

 

Geiq Agri-qualif Limousin : Jean-Luc Champailler, chambre d’agriculture, Guéret. 05 55 61 50 01. A limoges : 05 55 49 85 72 et perrier.andrea@limousin.msa.fr

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