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PATURAGE TOURNANT
« Une solution économique »

Rémi Rieuf a mis en place le pâturage tournant sur son exploitation. Il est désormais convaincu par ce système aux nombreux effets positifs sur sa production.

Rémi Rieuf a mis en place un système de pâturage tournant sur son exploitation
© Rémi Rieuf

Rémi Rieuf est installé sur la commune de Cusset avec sa femme, dans une exploitation de 110 à 115 hectares appelée EARL Rieuf. Il possède 24000 poules pondeuses, 350 brebis et environ 60 bovins de race croisée. Depuis 2017, il a décidé de mettre en place un pâturage tournant dynamique. Le principe : faire pâturer son troupeau sur plusieurs paddocks pour maîtriser au mieux la pousse de l’herbe et sa qualité. « On l’appelle aussi système techno », explique Rémi Rieuf. Le principe est simple : nous mettons nos bovins dans de grands couloirs de 50 mètres de large avec fil avant et fil arrière, en trois groupes. Ceux qui ont le plus besoin passent en premier, les autres en dernier.  On les déplace ensuite toutes les 24h pour optimiser la gestion de l’herbe. Il ne faut pas laisser les bêtes au même endroit pendant plus de 72h pour ne pas surpâturer l’herbe. Grâce à cette technique, on peut optimiser de 20 à 30% la pousse de l’herbe. L’objectif, c’est d’offrir régulièrement aux animaux une nouvelle surface pour pâturer de l’herbe de qualité. On n’a plus qu’à brancher des abreuvoirs portatifs à chaque fois que l’on déplace nos bêtes. »

Rémi Rieuf a voulu mettre ce dispositif en place à la suite d’une formation dispensée par PâtureSens, afin d’apprendre à conduire le pâturage de manière dynamique. Il a ensuite pu bénéficier d’un suivi personnalisé pour l’accompagner. « C’est une histoire de gestion des coûts, je voulais optimiser mes coûts de fonctionnement. J’ai eu la chance de voyager en Nouvelle Zélande et en Australie, je me suis beaucoup inspiré de ce qui est fait là-bas en termes d’élevage. »

« Je peux voir mes vaches tous les matins »

L’éleveur met en avant une technique d’élevage peu chère et loin d’être chronophage. « Lorsque je m’occupe de mes brebis tous les matins, cela me prend entre un quart d’heure à une heure et demie. Je prends le filet de la veille que je mets devant, je n’ai qu’à changer les filets et l’eau. C’est un bonheur de voir passer mes vaches tous les jours, et ça nous coûte très peu cher. Les animaux sont fait pour vivre dehors, plutôt que dans un bâtiment ». Rémi Rieuf souligne toutefois un ou deux inconvénients : « C’est important d’avoir un terrain adapté. Ce qui est compliqué, c’est de devoir s’approprier l’herbe. Il faut aussi pouvoir s’adapter à la météo notamment pendant le printemps ou l’hiver. Il ne faut pas qu’il y ait de l’eau en excès. Cela nécessite d’être prévoyant et d’être bien organisé. »

Léa Surmely

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