Aviculture
Une oreille attentive du côté de la région
L’interprofession avicole régionale a initié, dernièrement, une rencontre sur le terrain avec le président de région.


Chez Arrivé Auvergne, à Saint-Germain-des-Fossés et sur une exploitation de Manzat, René Souchon a mesuré le dynamisme de la filière.
Avec plus de 600 exploitations ayant au moins un atelier avicole, avec un couvoir, sans oublier les six abattoirs et les trois fabricants d’aliments du bétail, la filière avicole auvergnate pèse dans l’économie régionale. A l’heure où le gouvernement a fait de l’emploi sa priorité, un secteur d’activité qui génère 1.500 emplois directs et qui en induit, pas moins de 4.000, cela a du sens. C’est résolument ce message que les responsables de l’interprofession régionale ont voulu délivré, samedi dernier, au président de région, à l’occasion d’une visite de terrain, à laquelle ont participé les acteurs de la filière, mais aussi Marie-Josée Chassin, vice-présidente de la région en charge de l’agriculture, Claudine Lebon, Directrice régionale de l’agriculture et de la forêt et Pascal Lebrethon, chef du service agricole à la DRAAF. La matinée a été consacrée à la visite de l’abattoir Arrivé Auvergne, à Saint-Germain des Fossés, dans l’Allier. Un outil en plein déve- loppement, qui pour optimiser ses capacités, est actuellement à la recherche d’un surplus de production, notamment en label rouge.
«La filière a besoin de 300 nouveaux m² dans les cinq prochaines années, toutes productions confondues (poulets, œufs, dindes, canard…). D’ici la fin de l’année 2013, 60 nouveaux bâtiments labels en plus seront nécessaires pour répondre aux besoins du segment label rouge de l’aval», a expliqué Jacques Force, président de l’interprofession Auvergne développement avicole (AADA). Depuis 2007, le Conseil régional aide les projets à travers le plan de modernisation des bâtiments d’élevage (PMBE) élargi. L’exploitation de l’Earl des Crozes, située à Manzat, sur laquelle s’est rendue la délégation, en début d’après-midi, a ainsi bénéficié d’une subvention régionale de 35.000 euros, en 2009, pour la construction d’un poulailler Label Rouge Volailles Fermières d’Auvergne de 400 m² (*). Entre 2007 et 2012, le secteur de la volaille a émargé au PMBE élargi, à hauteur de 4,7 millions d’euros. A l’heure, où les perspectives de développement sont au rendez-vous, «le soutien de la région est plus que jamais nécessaire», a insisté le président de l’AADA. Message reçu par le président de région, qui n’a pas caché sa volonté de renforcer la filière avicole auvergnate. «Le dialogue a été constructif», a jugé l’un des participants à cette visite de terrain. Les acteurs ont désormais à cœur de voir se concrétiser leurs revendications. Sur cinq ans, les besoins de financement dans le cadre du PMBE élargi, pour la seule filière avicole, sont estimés à 12 millions d’euros.
(*) Les poulets élevés dans ce bâtiment font l’objet d’une expérimentation menée par le groupe Phytosynthèse qui a pour but de substituer l’utilisation d’antibiotiques par des compléments alimentaires naturels. Un autre poulailler pour la production de volailles standard est présent sur l’exploitation, géré par le Gaec des Chartignoux.