Paroles de jeunes
Une médaille d’argent pour le Gaec Lou’Vergnas
À Laussonne, dans le village du Montet, Ludovic Alvergnas et Isabelle Merlin élèvent des bovins viande et des porcs, et assurent la transformation et la vente de leurs produits. Leur travail a récemment été récompensé au concours Fermiers d’Or 2021.
À Laussonne, dans le village du Montet, Ludovic Alvergnas et Isabelle Merlin élèvent des bovins viande et des porcs, et assurent la transformation et la vente de leurs produits. Leur travail a récemment été récompensé au concours Fermiers d’Or 2021.
Ludovic Alvergnas et Isabelle Merlin sont de jeunes éleveurs heureux. Il y a quelques jours, ils ont appris que leur saucisse sèche avait reçu la médaille d’argent aux concours des Fermiers d’Or 2021. Une belle surprise perçue comme un encouragement et une reconnaissance pour le couple et une grande fierté pour Maddy, leur petite fille de 4 ans...
L’histoire du Gaec Lou’Vergnas débute en 2017, lorsqu’Isabelle rejoint Ludovic sur la ferme. Fils d’agriculteur à Laussonne, Ludovic suit des études agricoles avant de s’orienter vers le métier de boucher, poste qu’il occupe à plein temps jusqu’à ce que son père souhaite réduire son activité. «J’ai alors décidé de reprendre son troupeau allaitant, ce qui l’a conduit à être double actif pendant plusieurs années. Puis mon cheptel augmentant, j’ai arrêté la boucherie» explique Ludovic qui, en réalité, n’avait pas tracé un trait définitif sur son métier de boucher. Et c’est avec Isabelle, une jeune femme originaire de l’Ain détentrice d’un BTA commercialisation et services et par ailleurs diplômée Aide-Soignante, que Ludovic va créer le Gaec Lou’Vergnas et ainsi retrouver ses activités de boucher.
Du Fin Gras du Mézenc et des porcs
Isabelle et Ludovic élèvent 30 vaches allaitantes (majorité d’aubracs et quelques charolaises) et vendent leurs mâles et génisses en vente directe sous AOP Fin Gras du Mézenc, qui apporte une bonne valorisation à leurs animaux. D’ailleurs, le nombre d’animaux vendus sous appellation augmente chaque année sur le Gaec... Le couple dispose aussi d’un atelier porcs semi-plein air à raison de 1 bande de 35 porcs toutes les 6 semaines en moyenne.
Très soucieux de la qualité de leurs produits, ils ont fait le choix d’une alimentation à base de céréales certifiées sans OGM pour leurs porcs : «On ne tenait pas à opter pour des aliments bio car on voulait que notre viande reste abordable en termes de prix. Tout le monde a le droit de manger de bons produits !» indique Isabelle.
Producteurs avant tout
Aidé de deux salariés et d’un apprenti en BTS ACSE, le couple transforme la viande dans son propre laboratoire et assure la vente dans son magasin à Laussonne, sur les marchés (St Germain Laprade et Aubenas) et dans un magasin de produits fermiers à Costaros et un magasin de producteurs à Langogne (48). Alors, certes ils occupent plusieurs métiers, mais ils partagent les tâches... et se disent «producteurs avant tout». Leur clientèle fidèle apprécie la qualité de la viande et de la charcuterie sans nitrite et sans liants (pour éviter les allergies au lactose) qui, selon les retours consommateurs, «ressemblent énormément aux produits de leurs grands-parents». Le jury du concours 2021 des Fermiers d’Or a lui aussi visiblement été séduit par leurs produits et c’est avec un grand plaisir que les associés du Gaec Lou’Vergnas iront chercher leur récompense au Sommet de l’élevage. «Notre travail et en particulier celui de Ludovic se voit ainsi récompensé. Ma fille de 4 ans était tellement heureuse qu’elle l’a annoncé à nos clients au marché de St Germain ! » indique Isabelle. En 2022, le Gaec participera à nouveau à ce concours avec un produit de plus (un pâté de campagne).
Ces jeunes éleveurs entendent à présent poursuivre leurs activités en veillant à maintenir les effectifs de leurs cheptels pour des raisons familiales : «Nous avons 2 petites filles et on ne veut pas passer à côté de leur enfance» et pour préserver la qualité de leurs produits. «On ne tient pas à produire beaucoup plus car après ce n’est plus le même travail ; il faut savoir s’arrêter et trouver un juste milieu qui nous permette de rembourser nos emprunts et de sortir deux salaires» indique Ludovic.