Une initiative privée pour faire vivre le Haras d’Aurillac
Un syndicat d’éleveurs vient de se constituer avec pour vocation de conforter le pôle cheval et plus particulièrement l’activité des haras nationaux.
Le salut des haras nationaux passe sans aucun doute par un partenariat public/privé. Le directeur national, François Roche-Bruyn, l’avait clairement fait entendre lors de son passage à Aurillac. Parallèlement, un syndicat d’éleveurs de chevaux de course admet : “En aidant les haras, nous nous aidons nous- mêmes”. Son président, Patrick Delaunay, tient à conserver cet outil performant. Il veut mobiliser les acteurs de toutes les filières cheval (loisirs, sports, traits, boucherie, etc), en créant une association qui soit partenaire privilégiée des haras : Hipca (Horse innovation pôle Cantal Auvergne), dont Jean-Paul Laflorentie pourrait être responsable.
La pension de “Grey-Risk”
En attendant, le syndicat donne l’exemple, en confiant d’ores et déjà “Grey-Risk” aux bons soins du Haras d’Aurillac. “Grey-Risk”, c’est le nom d’un pur-sang de 16 ans, au parcours prodigieux et aux qualités génétiques hors pair. Un “crack”, premier cheval acheté en copropriété par le syndicat : 15 parts ont été partagées entre des éleveurs du Cantal, du Lot, de l’Aveyron et de Corrèze. Le montant de la transaction, après une négociation conduite par Sébastien Constant, gérant du syndicat, reste secret. Il pourrait friser les 50 000 euros...
De son impressionnant palmarès, on retiendra surtout que de deux à quatre ans, il a couru au niveau international et que sur 17 courses, il a fini 13 fois dans les cinq premiers, dont quatre victoires. “Ses performances sont supérieures à celles de son père”, résume Patrick Delaunay, admiratif. Le syndicat facturera les saillies (payable poulain vivant) au prix de 800 euros pour une jument pur-sang anglais et 600 euros pour une anglo-arabe. Moyennant une pension de 500 euros par mois, ce petit bijou est confié aux mains expertes de Gaby Dumas, chef de station au Haras d’Aurillac. Il pourrait prochainement s’occuper d’autres chevaux de courses. Le syndicat mène de nouvelles tractations avec des animaux d’autres races. “Nous avons des projets plein les valises”, promettent les membres du syndicat des éleveurs de chevaux de sang du Cantal, fiers qu’une première action ait abouti. Cette initiative, qui ouvre la voie à ce que l’Hipca pourrait prochainement proposer, abonde dans le sens du conseil général du Cantal, qui compte précisément sur les acteurs des filières pour conforter l’activité du haras.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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