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Une filière bois solide qui s'installe dans le paysage rural

Alors que la forêt intéresse de plus en plus de citoyens, la filière vit de nombreuses turbulences : d'un côté les effets du changement climatique, de l'autre une embellie économique post-Covid. Le point sur la situation en Lozère.

Alors que la forêt intéresse de plus en plus de citoyens, la filière vit de nombreuses turbulences : d'un côté les effets du changement climatique, de l'autre une embellie économique post-Covid. Le point sur la situation en Lozère.
Alors que la forêt intéresse de plus en plus de citoyens, la filière vit de nombreuses turbulences : d'un côté les effets du changement climatique, de l'autre une embellie économique post-Covid. Le point sur la situation en Lozère.
© Aurélie Pasquelin/Illustration

Dans la forêt lointaine, on entend un ronron. Depuis quelque mois, tronçonneuses, abatteuses et sylviculteurs sont à pied d'oeuvre dans les bois lozériens. L'effet conjoint de deux facteurs : d'une part la hausse de la demande internationale notamment chinoise et étasunienne, d'autre part le rebond de consommation après les confinements. Depuis un an, les prix d'achat du bois sur pied ont grimpé de 10 à 15 % en moyenne, et au-delà de 20 % pour les essences les plus demandées comme le Douglas. En parallèle, le gouvernement a annoncé cet été 100 millions d'euros pour abonder l'enveloppe de 200 millions d'euros promise l'an dernier à la filière forêt-bois dans le cadre du plan de relance.
Conséquence : « les scieries tournent à plein régime » confirment Jean-Paul Labatut et Valérie Romeira, à Bédouès-Cocurès. Après une expérience dans la filière dans les Landes, ce duo a repris début 2021 la scierie Fages. Nouveau territoire et nouvelles habitudes : « on abat ici en une semaine la même quantité de bois qu'en une journée dans les Landes ». Le relief escarpé et le morcellement des parcelles ne permettent pas aux plus gros engins d'abattage de récolter aisément dans les 232 000 hectares de surface boisée de Lozère - à deux tiers des conifères. Alors il faut s'adapter. La scierie Fages récolte ainsi son bois sur pied, « dans un rayon de 60 km autour de la scierie » précise Jean-Paul Labatut. Avec la hausse actuelle de la demande, tous les jours sont acheminés trois camions pleins - soit 150 m³, destinés à produire des palettes (90 %) et de la charpente (10 %) en pin, Douglas ou épicéa. Un approvisionnement à flux tendu pour un secteur de la construction qui accuse déjà des pénuries. « On n'a certes jamais vu une telle explosion, mais attention à la chute qui pourrait venir derrière, d'ici six mois ! » avertit Antoine Chaineaux, gestionnaire forestier indépendant en Margeride. Selon cet observateur, « un grand volume de bois est arrivé d'un coup sur un marché en hausse qui pourrait finir par saturer. Déjà, les prix de l'épicéa recommencent à baisser ».

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