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Transfert immunitaire
Une évaluation prise en charge par GDS Creuse

La protection du veau pendant les premières semaines de vie dépend de la qualité du transfert colostral. Depuis 2010, une prise en charge des analyses permettant son évaluation est proposée par GDS Creuse.

© GDS Creuse

L’avenir du veau se joue dans les premières  heures qui suivent sa naissance. Dans l’utérus, le fœtus se trouve sous haute protection, à l’abri des agents infectieux. À la naissance, un envahissement brutal de son tube digestif par les microorganismes se réalise alors qu’il est totalement dépourvu de défenses immunitaires, d’où la nécessité, pour le veau, de naître dans un milieu le moins contaminé possible (cf. prochain article) et d’absorber correctement le colostrum afin de se constituer un capital immunitaire.

L’avenir sanitaire du veau fonction de la qualité du transfert immunitaire
Un élément clé de la 1ère période de vie du veau s’avère être le colostrum, sa quantité, sa qualité, son absorption et sa bonne utilisation par celui-ci. Le veau nait sans défenses immunitaires, il lui est donc indispensable d’absorber des immunoglobulines en quantité et qualité suffisantes. Ces anticorps, apportés par le colostrum, lui permettent de se défendre contre les agents infectieux présents dans l’élevage pendant les 1ères semaines de vie. Il existe une relation directe entre les taux de mortalité et de morbidité au sein d’un élevage et la concentration d’anticorps du veau à 24/48 heures. La concentration minimale nécessaire se situe de 15 à 20 g/L de sérum. Les veaux privés totalement de colostrum présentent une mortalité voisine de 90 %.

Une bonne préparation du colostrum par la mère à assurer
L’origine des anticorps du colostrum est double, une partie provient du sérum et passe dans la mamelle, le reste est synthétisé dans la glande mammaire. Le transfert débute 2 à 3 semaines avant le vêlage. Ce mécanisme qui s’accélère dans les jours qui précèdent le vêlage permet le passage de quantités considérables d’anticorps du sang vers la mamelle (jusqu’à 1,5 kg). En conséquence, la période de tarissement doit être au minimum de 30 jours. Pour une synthèse adéquate du colostrum, la mamelle doit être saine, d’où l’importance du dépistage de la prévention et du traitement des mammites de tarissement. Le colostrum correspond au liquide qui se trouve dans le pis au moment du vêlage. Ensuite, la sécrétion lactée s’effectue et la composition du colostrum se modifie progressivement. La concentration en immunoglobulines est divisée par deux à chaque traite. Donc, toute vache ayant fait l’objet d’une traite avant le vêlage (veaux voleurs, perte de lait, etc.) sera repérée afin d’apporter un colostrum de remplacement à son veau.

Une prise de colostrum qui doit intervenir rapidement
Dans les heures qui suivent la naissance, le veau doit absorber au minimum 40 ml par kg de poids vif de bon colostrum. Le veau ne sera protégé que lorsque son intestin aura absorbé assez d’immunoglobulines. La capacité d’absorption des immunoglobulines colostrales par la muqueuse intestinale est maximale à la naissance. Il est donc indispensable que le veau ingère le colostrum dès les premières heures de vie. Quand on sait que la capacité d’absorption de l’intestin diminue d’autant plus vite que l’animal a subi un stress plus important, on comprend que plus le veau a souffert à la naissance et plus il doit recevoir rapidement du colostrum (dans les deux heures qui suivent).

 

[...]

La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 9 novembre 2012.

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