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Une étude souligne la fragilité du secteur agro-alimentaire

Les entreprises du secteur agro-alimentaire sont celles qui ont le plus investi ces dernières années. Mais elles souffrent d’une insuffisance de fonds propres pour se développer.

Philippe Saigne-Vialleix (à droite) vient de présenter les résultats de l’étude aux présidents des trois chambres consulaires.
Philippe Saigne-Vialleix (à droite) vient de présenter les résultats de l’étude aux présidents des trois chambres consulaires.
© P.P.
Analyser les forces et faiblesses des entreprises cantaliennes pour identifier des stratégies d’action et d’accompagnement : tel était l’objectif d’une étude que le conseil interconsulaire du Cantal a confiée à la Banque de France (pour un coût de 20 000 euros). Philippe Saigne-Vialleix, directeur de la succursale aurillacoise de l’établissement, vient d’en présenter les résultats aux présidents des trois cham-bres consulaires. Cette étude s’est en particulier intéressée à la situation économique et financière des entreprises agro-alimentaires, en les comparant avec celles du département voisin de l’Aveyron. Elle démontre que, si les entreprises du secteur sont celles qui ont le plus lourdement investi ces dernières années, elles souffrent d’une insuffisance de fonds propres qui les rend fragiles financièrement et freine leur développement. Des solutions vont être étudiées.Les IAA cantaliennes “dans une situation très risquée”

Premier constat : les industries agro-alimentaires (IAA) du département ont, à une écrasante majorité, un taux d’endettement très élevé de 148 % (64 % dans l’Aveyron). “Cela traduit, soit un délai de retour sur investissement trop long, soit une structure financière trop fragile pour supporter un effort d’investissement trop lourd”, analyse Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture. Parallèle-ment, leur niveau de fonds propres paraît insuffisant (25 % du total du bilan en moyenne). “Les IAA sont dans une situation très risquée avec des structures financières très lourdes et une rentabilité préoccupante”, confirme le directeur de la Banque de France(1). “La prise de conscience d’une indispensable recherche de valeur ajoutée pèse actuellement très lourdement sur les structures financières des unités concernées, qui ont été mal préparées à cette évolution, tant du point de vue capitalistique que des compétences humaines disponibles”, relève-t-il. Car la fragilité du secteur est due essentiellement à un taux d’investissement important : 21,4 % dans les IAA du Cantal contre 13,7 % pour celles de l’Aveyron et 10,4 % dans les autres industries du département.Manque de fonds propres

“Cette étude confirme les propos que nous tiennent les nombreux responsables d’entreprises agro-alimentaires du département : à savoir que le développement de leur entreprise est aujourd’hui pénalisé par une insuffisance de fonds pro-pres qui ralentit la possibilité de réaliser les investissements nécessaires à leur développement”, commente Louis-François Fontant. Il a annoncé son intention de mobiliser les partenaires de l’économie départementale “pour mettre en place les dispositifs appropriés qui permettront à nos IAA de poursui-vre leur développement et, ainsi, de favoriser le maintien de nos exploitations agricoles”.

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