Editorial Pascal Servier, Secrétaire général de l’UDSEA 63
«Une centaine de puydômois revendique la mise en place de solutions pour l’élevage»
Le matin 10 000 agriculteurs principalement des éleveurs accompagnés de 600 animaux défilaient pour témoigner de leurs difficultés de la tour Montparnasse aux Invalides. Les parisiens à la terrasse des cafés ou à leur fenêtre les saluaient en toute sérénité. Les policiers qui avaient plutôt l'impression de passer un dimanche à la campagne, admiraient au passage le professionnalisme et la maîtrise du licol ou du chien de berger, tant cela s’est passé sans problèmes.
L’après-midi, avant Paris plage, ce fut Paris campagne. L’esplanade des Invalides était noire de monde avec les stands régionaux et les paysans, des parisiens mais aussi des touristes étrangers curieux de voir que le râleur français avait un goût différent s'il était paysan.
Derrière cette image conviviale, le message était clair : la situation ne peut durer. L'Etat doit réagir. Les éleveurs ne seront pas les parents pauvres du redressement productif, ni les otages du sacro-saint pouvoir d'achat des français surtout vu de la GMS.
Alors les UDSEA, FDSEA et JA au travers de leurs centrales nationales la FNSEA et les JA ont voulu affirmer que :
1) des clefs existent par les prix, la PAC, la fiscalité, l’allègement des contraintes,
2) l'agriculture, et l'élevage en particulier, sont une chance pour ce pays, qu'ils sont un des éléments majeurs du redressement et de la création d'emplois directs et indirects s'ils re-trouvent de la compétitivité au travers de ces différentes clefs.
Au lendemain de cette journée la fatigue doit laisser la place à la fierté d'avoir défendu ce beau métier et son avenir (il en a un, vu le nombre très important de jeunes qui y participaient). La fierté aussi d'avoir encore un syndicalisme de solution avec la FNSEA et l'UDSEA 63.
Il est évident que cela ne règle pas tout mais la conviction demande un long combat, merci aux participants.