Une appellation en extension
Jeune montagne, qui a tenu son assemblée générale jeudi 21 mai à Saint-Rémy-de-Montpeyroux dans l’Aveyron maitient une « trajectoire positive » grâce à « une dynamique commerciale importante ».
ans un marché du fromage défavorable, le Laguiole AOC arrive à tirer son épingle du jeu. Une fierté pour le président, Gilbert Cestrières tenant à remercier les 73 producteurs fromagers en 2014 (79 en 2015 avec la venue de Lozériens), relayés par les forces vives de la coopérative ; chacun œuvrant dans son domaine (collecte, fabrication, qualité, administratif, commercial, direction) « afin de donner un maximum de chances à nos produits ». Les volumes de Grand Aubrac, fleuron de la coopérative, ont quasiment doublé. Ce fromage d’herbage sélectionné et fabriqué qu’à certaines périodes de l’année a gagné en notoriété auprès des crémiers fromagers et des consommateurs, grâce à des opérations de communication en partenariat avec le syndicat du fromage de Laguiole AOP. L’aligot de l’Aubrac frais continue aussi sa progression (8 % en volume, 10 % en chiffre d’affaires) : « C’est une nouvelle façon de consommer du fromage, c’est un produit qui plaît aux enfants », a illustré le directeur, Bernard Robert. L’aligot de l’Aubrac surgelé reste stable en raison des difficultés de la restauration hors domicile, son débouché principal. La tome fraîche marque quelque peu le pas. Des améliorations seront apportées notamment sur le packaging de ce produit important pour la coopérative, ingrédient principal de l’aligot.« Ce résultat positif et cette dynamique d’activité représentent d’autant plus une performance que la coopérative est en phase d’investissements indispensables à son développement », a commenté Gilbert Cestrières, citant les deux millions de litres de lait collectés non transformés. Jeune montagne a réussi à maintenir le cap en revalorisant son prix de lait de base de dix euros les mille litres. Les cotisations Cniel et Lial représentent un supplément de dix-huit euro les mille litres. « Ce prix du lait à Jeune montagne, 531 euros les mille litres, n’est pas le fruit du hasard mais le résultat des orientations et des choix décisifs des éleveurs privilégiant des conditions de production différenciées et exigeantes : choix de race, d’alimentation, de pâturage, etc. », a-t-il rappelé. Trente cinq pourcents du résultat de l’exercice leur sera distribué.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 11 juin 2015.