Un tremplin pour l'insertion professionnelle
La Ferme de la Garenne utilise les services du groupement d'employeurs Agri emploi 63 pour l'embauche de saisonniers. Parmi eux cette année, sept réfugiés ont pris part au chantier.
La Ferme de la Garenne utilise les services du groupement d'employeurs Agri emploi 63 pour l'embauche de saisonniers. Parmi eux cette année, sept réfugiés ont pris part au chantier.
Les chantiers de castration des maïs ont démarré en force la semaine dernière, notamment chez Vincent Paillat à Pardines. Ce jeudi 23 juillet dès 7h : branle bas de combat pour accueillir une équipe de 25 jeunes.
Insertion professionnelle des réfugiés
Depuis près de 3 ans, Vincent fait appel aux services d'Agri emploi 63 pour l'embauche de saisonniers, "on ne s'occupe de rien, les déclarations et l'ensemble des démarches administratives sont assurées par leurs soins" indique l'agriculteur. Cette année, l'équipe constituée par Agri emploi est renforcée par la présence de 7 jeunes réfugiés, bénéficiaires de la protection française, venus d'Erythrée, du Soudan, d'Afghanistan et du Kosovo. La mise en relation a été rendue possible grâce au travail engagé entre le groupement d'employeurs et le service Pietra de l'association CECLER dont la misson est de "faciliter l’insertion sociale et professionnelle des personnes en difficulté, en accompganant les réfugiés dans leurs démarches d’accès et de maintien dans l’emploi, et les entreprises dans leurs besoins de recrutement" précise Dominique Charmeil, directrice générale de CECLER.
Les réfugiés embauchés pour la castration n'ont pas forcément d'expérience dans le domaine de l'agriculture, mais c'est pour eux l'occasion d'expérimenter une nouvelle mission.
"L'agriculture est un secteur vers lequel on tend dans le cadre de l'insertion professionnelle car il correspond aux valeurs de courage, d'adaptation et d'endurance de notre public, explique la directrice de CECLER. Il existe chez eux une motivation, une envie et une appétence à l'insertion professionnelle qui se retrouve alors dans la qualité de leur travail". "Tout est travaillé en amont pour aider la personne à atteindre l'autonomie, notamment la langue qui ne doit pas être une barrière. Elle est travaillée en fixant le vocabulaire métier et de sécurité dont la personne va avoir besoin" précise Perrine Auzeras, conseillère en insertion professionnelle au sein du service Pietra.
L'accompagnement d'Agri emploi 63
A l'EARL Paillat, les 7 réfugiés étaient accompagnés par Cécilia Saint Aimée, éducatrice spécialisée au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Ils ont pris part au chantier de castration d'une parcelle de maïs semence de 9 ha. Leur embauche a été organisée en amont par Agri emploi 63 qui, la veille et l'avant veille, a procédé à la constitution des équipes en appelant chaque saisonnier inscrit pour vérifier ses disponibilités. Le groupement d'employeurs réalise ensuite les déclarations d'embauche, rédige les contrats de travail à la journée et les bulletins de salaire. " Le plus difficile est que nous avons beaucoup de candidats pour la castration mais ils ne sont pas forcément disponibles le jour J. Il est impossible d'anticiper surtout lorsque les chantiers sont amenés à être déplacés d'un jour à l'autre, en fonction de l'état de la plante et de la météo" confie Hélena Reboisson, assistante administrative à Agri Emploi 63.
Pietra
Le service Pietra existe depuis un an au sein de l'association CECLER. Il accompagne les personnes beneficaires d'une protection nationale par le biais de l'insertion professionnelle. Son objectif est d'atteindre 60% d'employabilité de plus de 6 mois sur 3 ans. "Nous avons atteint cet objectif sur une année seulement"confie la directrice de l'association CECLER