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Un train de mesures bientôt sur les rails pour corriger la Pac en circulation

À l’invitation de la Copamac, l’eurodéputé Michel Dantin était en visite dans le Massif central. Au menu des échanges : la Pac, ses ajustements et sa prochaine réforme.

En Haute-Loire, visite de l’exploitation du Gaec de la Moutonade, située à Saint-Beauzire.
En Haute-Loire, visite de l’exploitation du Gaec de la Moutonade, située à Saint-Beauzire.
© S. G.

Salle comble, mercredi 4  janvier à Aubière, où les responsables professionnels de la Copamac-Sidam recevaient le député européen, Michel Dantin. De l’Allier au Lot, en passant par la Loire, la Creuse, la Haute-Loire, la Corrèze, l’Aveyron, le Cantal… peu de départements manquaient à l’appel, preuve de l’intérêt susciter par l’un des plus ardents défenseurs de l’agriculture à l’échelle européenne. Celui qui siège à la Commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen (lire par ailleurs) a livré de précieuses informations aux responsables professionnels. D’abord sur le calendrier : selon Michel Dantin, “il n’y aura pas de réforme de la Pac en 2020. Dès cette année, nous devrions assister à une réforme partielle de la Pac actuelle. La prochaine réforme sera pour 2023”. Plusieurs arguments abondent cette hypothèse : “La dernière réforme a fait apparaître des manques qui nécessitent des corrections. Le Brexit va forcément fragiliser l’édifice européen, dans la mesure où le Royaume-Uni était contributeur net à hauteur de 10 milliards d’euros. Tant que le problème budgétaire ne sera pas réglé, il n’y aura pas de grande réforme d’autant que les élections européennes interviendront en 2019, au moment du renouvellement de la Commission.”

Sortir l’agriculture du droit de la concurrence

Si l’actuel commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, n’associera, a priori, pas son nom à une réforme de la Pac, il souhaite être l’artisan d’une modification attendue des équilibres sur la chaîne alimentaire. Autrement dit, faire bouger un certain nombre de lignes notamment sur le droit de la concurrence. Les députés européens, dont Michel Dantin, planchent ainsi actuellement sur l’Omnibus, un texte en forme de train de mesures visant à corriger la politique agricole commune en circulation. Plusieurs sujets pourront potentiellement entrer dans l’Omnibus, parmi lesquels : la définition de l’actif agricole, les contrôles, le verdissement, le droit de la concurrence… “Ces centimes d’euros qui feront la différence” “Ce volet du droit de la concurrence prévu par le Traité de Rome et repris par le Traité de Lisbonne, permettant une adaptation spécifique au secteur agricole, il faut le mettre en œuvre”, martèle Michel Dantin. Derrière, il s’agit évidemment de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs face à l’aval lorsqu’ils s’organisent collectivement. “On sait bien que quelques centimes au kilo transférés en forme de valeur ajoutée vers l’amont, c’est une marche supplémentaire pour l’éleveur qui, au final, sera bien supérieure à la revalorisation des aides à l’hectare.” La profession agricole ne dit pas autre chose quand elle réclame davantage de prix. Et c’est évidemment avec beaucoup d’attention que non seulement elle suivra les débats de ces prochains mois à Bruxelles, mais dès cette semaine, une délégation de la Copamac-Sidam, emmenée par ses deux présidents, Patrick Bénézit et Tony Cornelissen, se rendra sur place pour rencontrer l’équipe du cabinet de Phil Hogan. Une étape supplémentaire pour mettre en avant les positions du Massif central. Pour l’après et la future réforme de la Pac, Michel Dantin n’imagine pas avancer autrement qu’en modifiant profondément les fondamentaux : “Quand, selon les termes d’un texte européen, nous en sommes rendus à calculer l’ombre d’un arbre, on se dit qu’il est grand temps de changer de logiciel.”

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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