Aller au contenu principal

Un scepticisme prononcé chez les éleveurs laitiers

Dans le Doubs, en plein territoire du fromage Comté, les éleveurs laitiers restent sceptiques par rapport aux discours des politiques.

La filière Comté se porte bien mais les éleveurs laitiers dénoncent de nombreux dysfonctionnements.
La filière Comté se porte bien mais les éleveurs laitiers dénoncent de nombreux dysfonctionnements.
© Émilie Durand

« Je lui dirais qu’il tienne ses promesses, car la nature, avec qui nous travaillons tous les jours, elle ne ment pas  ! ». Cette phrase d’un éleveur laitier du Doubs est probablement la plus représentative de ce qu’attendent les éleveurs de la région du futur président de la République. Inscrit dans la filière Comté, Gilles, éleveur et ancien élu de chambre d’agriculture, regrette que « les politiques n’aient plus aucun lien avec la terre ». Il évoque des technocrates « qui croient tous savoir et nous prennent pour des demeurés », notamment à Bruxelles. Le retard dans le versement des aides Pac 2015 et 2016 revient régulièrement sur le tapis. La bureaucratie est aussi largement mise en cause. Sylvie reconnaît pourtant qu’en AOP, « nous sommes un peu plus protégés ». Le prix du lait dépasse 500 euros les mille litres. Elle rappelle la lourdeur des charges, un cahier des charges tout aussi contraignant. « On a l’impression qu’ils veulent éliminer les agriculteurs ».
Marie-Jeanne, éleveuse de 60 ans et maire de son village, met en avant la lourdeur de la paperasse au quotidien  : « On prend les agriculteurs pour des gratte-papiers. » Elle souhaiterait que les déductions fiscales pour l’utilisation du service de remplacement soient rétablies, surtout en cette période où certains producteurs de lait traditionnel craquent. Pour Jean-François, c’est par l’union que les éleveurs s’en sortiront. « Il faut pousser les organisations de producteurs et leur donner des moyens car elles sont trop souvent dirigées par les laiteries », souligne-t-il.

La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du  26 janvier 2017, numéro 1394.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Dans la peau d’un membre du comité Safer

Lors de son rendez-vous Terre de rencontres dans le Cantal, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un exercice…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière