Un risque commercial et budgétaire pour l’agriculture des Vingt-huit
Pour les agriculteurs des Vingt-huit, la sortie du Royaume-Uni de l’UE présente un double risque : l’accès à cet important débouché pour les produits agroalimentaires, pourrait être rendu beaucoup plus difficile, et le budget européen perdra la contribution de l’un de ses États membres actuels.
Les ministres des affaires européennes des Vingt-sept étaient appelés le 27 avril à finaliser les orientations de l’Union pour les négociations du retrait britannique de l’UE, en vue d’une adoption deux jours plus tard par leurs chefs d’État et de gouvernement réunis à Bruxelles. Le 27 avril également, les présidents des organisations et coopératives agricoles des États membres devaient débattre, dans le cadre du Copa-Cogeca, des répercussions du Brexit.
Les exportations agroalimentaires des Vingt-sept – essentiellement l’Irlande, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Belgique et la plateforme commerciale néerlandaise – vers le Royaume-Uni dépassent annuellement les 45 milliards euros, représentant, selon les produits, 70 % à 99 % des importations britanniques dans ce secteur. Le risque d’entraves à l’accès à un marché aussi important est donc une sérieuse préoccupation à la veille de l’ouverture des négociations sur le Brexit, surtout pour les fruits et légumes, la viande bovine et les produits laitiers, tandis que les céréales, les huiles végétales (sauf l’huile d’olive) et les œufs devraient être peu touchés.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1408, du 4 mai 2017, en page 8.