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Un projet alimentaire aux ambitions gigantesques

Céréales Vallée et ses partenaires lancent le projet « Environnement Performance Santé » pour réduire les émissions bovines de méthane à travers l’alimentation.

Les acteurs du projet dans les locaux de l’Inra de Theix où les tests en conditions réelles sont effectués depuis quelques semaines.
Les acteurs du projet dans les locaux de l’Inra de Theix où les tests en conditions réelles sont effectués depuis quelques semaines.
© M. Comte

En pleine COP 21, Céréales Vallée et ses partenaires (Idena, Thivat, Inra) ont lancé le projet «Environnement Performance Santé» (EPS). Les différents acteurs envisagent de réduire 15 à 30% des émissions bovines de méthane grâce à l’emploi d’ingrédients aux actifs végétaux. En cours de test à l’Inra de Theix dans le Puy-de-Dôme, ces nouveaux composants amélioreraient également l’efficacité énergétique de l’aliment complet des bovins, en croissance et en finition, et la qualité nutritionnelle de la viande.

 

De grandes ambitions

L’agriculture émet environ 20% des gaz à effet de serre dont 40% de méthane, rejetés principalement au cours des fermentations digestives des ruminants.

Le projet EPS ambitionne quatre objectifs : réduire les émissions de méthane, améliorer la production de viande ainsi que son profil nutritionnel et sans aucun surcoût pour les éleveurs ou les consommateurs. Comment ? Grâce à l’ajout dans l’aliment des bovins, d’ingrédients naturels actifs. De par leurs différentes actions sur la fermentation ruminale, ils devraient optimiser la digestion des bovins améliorant l’absorption énergétique de l’aliment consommé tout en préservant la santé de l’animal.

En cours de test jusqu’en juin-juillet 2016, à l’Inra de Theix et sur plusieurs dizaines de bovins Charolais, les résultats devraient affirmer ou infirmer, ces grandes ambitions. Durant toute leur croissance jusqu’à l’abattage, les rejets de méthane des animaux seront quantifiés et analysés, des données économiques (prix, production, quantité d’aliment) seront éditées et la viande décortiquée au microscope.

 

Innovation pour la filière

Si les résultats se révèlent concluant, l’ensemble des partenaires l’affirment : «ce projet consolidera l’ancrage territorial des productions bovines avec des répercussions positives pour les filières amont et aval ».

Bérangère Hoez de Thivat Nutrition Animale explique qu’en effet, les retombées de ce projet seront multiples. « Scientifiquement, ce projet va nous permettre de recueillir davantage de données sur le microbiote des bovins. D’un point de vue sociétal, en réduisant de 15 à 30% les émissions de méthane, nous participons activement à la réduction des gaz à effet de serre. L’élevage et la viande auront une meilleure image auprès du grand public relançant la consommation de viande. De plus, les aliments sont élaborés avec des céréales locales. Nous apportons donc un soutien à la filière céréalière du territoire en favorisant les cultures oléo-protéagineuses. »

Ce projet EPS montre qu’il est toujours possible d’innover dans le secteur de l’alimentation animale. Désormais, l’ensemble des partenaires mais aussi des acteurs de la filière bovine, attendent les résultats des tests de ces ingrédients naturels actifs aux innombrables promesses.

Les trois partenaires du projet EPS

 

Thivat Nutrition Animale : Créée en 1860, la société est leader régional de Centre Auvegrne en nutrition animale et fait partie du pôle animal du Groupe Axereal. Avec 550 000 tonnes d’aliments et 10 sites dans toute la France, Thivat Nutrition Animale investit beaucoup dans la recherche et le développement pour proposer des aliments alliant performance zootechnique et rentabilité des filières.

 

Idena : Firme service indépendante de 48 salariés, implantée à Sautron (44), la société est spécialisée dans les solutions alternatives aux additifs conventionnels, chimiques et antibiotiques, adaptées à des objectifs nutritionnels spécifiques en ruminant, en porc ou en volaille.

 

Inra, Unité de recherche sur les herbivores : Cette unité du centre Inra de Clermont-Theix analyse et intègre les mécanismes biologiques des animaux d’élevages. Les approches sont autant techniques que de modélisation permettant la conception d’outils d’aide à la décision pour les différents publics (producteurs, consommateurs, citoyens et décideurs publics).

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