Aller au contenu principal

Un "pôle d´échanges" sur l´emploi en agriculture se met en place

Le salariat en agriculture véhicule une mauvaise image, aujourd´hui injustifiée. Face aux besoins croissants de main d´oeuvre, plusieurs organisations ont décidé de réagir.

Les salariés en agriculture sont rares. Pourtant, entre des structures agricoles qui s´agrandissent et une main d´oeuvre familiale qui tend à diminuer, les besoins augmentent. Les demandes d´embauches se multiplient, notamment au sein de groupements d´employeurs. Face à ce paradoxe, le président national des groupements d´employeurs a souhaité que différents partenaires unissent leurs efforts pour trouver une solution. Michel Combes, éleveur à Prunet et employeur de main d´oeuvre, a convié Chambre d´agriculture du Cantal, Adasea, MSA, mais aussi ANPE, Mission locale et centres de formation à réfléchir à la manière d´organiser une dynamique départementale.

Des partenaires autour d´une table

Une première réunion, organisée mercredi 16 février à Aurillac, a conclu à la nécessité de créer un "pôle d´échanges sur l´emploi en agriculture". Certains partenaires, qui se rencontraient pour la première fois, ont admis la nécessité de savoir sur qui s´appuyer pour répondre aux questions des candidats ou des employeurs potentiels. Il s´agit bien, en effet, de s´adresser simultanément aux deux publics concernés. Premier objectif : dresser un état des lieux. Arnaud Vigier, de la Chambre d´agriculture, voit passer des dizaines de jeunes par an sans projet d´installation à cours terme. De son côté, en sa qualité de secrétaire général de la FDSEA, Michel Combes remarque que les chefs d´exploitations ne sont pas formés pour embaucher. Il prend pour exemple l´Etude prévisionnelle à l´installation des jeunes agriculteurs (Epi) qui n´évoque pas le besoin de main d´oeuvre. La MSA, par la voix d´André Peyronnet, ajoute qu´il n´est pas rare que l´employeur potentiel, même face à un besoin criant, reste réticent : présence d´une personne étrangère à la famille sur l´exploitation, craintes des lois relatives au travail...

Combien ça rapporte ?

"La première question est relative au coût", affirme Michel Combes. "Elle est incomplète si on ne se pose pas simultanément la question de ce que va rapporter en plus cette main d´oeuvre. Le salarié n´est pas qu´une charge", estime-t-il. Pour en savoir plus, des formations en direction des futurs employeurs devraient être mises en place. Parallèlement, les établissements de formation agricole devraient s´engager à mieux informer étudiants et stagiaires sur le salariat. Mais du chemin reste à faire : ce qui peut se révéler être une bonne opportunité continue, hélas, de véhiculer une mauvaise image. La changer constituera un chantier prioritaire pour le pôle.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière