Un plan “vigipirate” instauré pour le tunnel du Lioran
Suite aux récents incidents, le préfet annonce un dispositif repensé pour détecter et dissuader les véhicules hors gabarit.
Irresponsabilité des chauffeurs
Il a également affirmé avec force que les incidents survenus depuis l’ouverture étaient le seul fait de comportements “irresponsables” de la part de chauffeurs, qui “ont sciemment ignoré les messages d’alerte”. Et de déplorer que les “mauvaises habitudes prises avec l’ancien tunnel se perpétuent chez certains”. Des comportements et incidents qui ne seraient pourtant pas le lot du seul tunnel du Lioran. “Le centre national d’étude des tunnels recense dans la foulée de la mise en service d’un nouvel ouvrage, de fréquents incidents de ce type”, a précisé Jean-Pierre Chalus, directeur de la Dir Massif central. “L’État entend donc tirer toutes les conséquences de ces incidents”, s’est engagé Paul Mourier, en déclinant les trois axes du nouveau dispositif programmé pour se substituer au système de protection actuel. Dès jeudi matin, les barres de gabarit aux entrées du tunnel ont donc été ôtées. Elles seront remplacées par un dispositif souple (cable et chaînes métalliques), installé prochainement et limitant l’entrée aux moins de 7,5 tonnes.
La traque aux réfractaires
Deuxième niveau de ce plan de dissuasion “massive”, l’étude d’un dispositif alliant lecture optique visuelle en amont des deux entrées avec identification du gabarit, enregistrement de la plaque d’immatriculation, déclenchement d’un feu rouge, d’une alarme, voire abaissement d’une barrière en cas de gabarit hors norme d’un véhicule. Ces équipements seraient installés d’ici fin mars. Enfin, la direction régionale de l’équipement a été saisie pour envisager un système de blindage pour arrêter les poids lourds hors gabarit réfractaires. Cette installation, solidaire de la superstructure du tunnel, ne pourra être arrachée, et pour cause, puisqu’il est envisagé qu’elle soit en béton armé. Le tunnel du Lioran n’en a donc pas fini de vivre dans les prochains mois au rythme de nouveaux travaux, mais la sécurité n’a pour le préfet “pas de prix”.