Réactions
Un plan de soutien de 1,650 milliard d’euros
Un plan qui sera jugé sur son application

A l'annonce du plan d'aides, les réactions des syndicats se sont multipliées. Pour le président de la Fnsea, « un plan aussi important soit-il ne remplacera pas une politique de prix pour assurer le revenu des agriculteurs (...) L'effort aurait pu être plus important ». Exit donc « l'année blanche » que revendiquait la FNSEA. Même réaction pour le président de JA qui juge que « le plan ne va pas assez loin » et que les moyens ne sont pas à la hauteur, notamment en ce qui concerne le prêt à taux bonifié (taux zéro attendu). Du côté des sections spécialisées, les avis sont en demi-teinte Pour les producteurs de céréales « les mesures annoncées (...) ne pourront avoir qu'un effet éphémère et seront seulement de nature à retarder les échéances très graves pour de nombreux exploitants (...) Cet effet sera d'autant plus éphémère que, sauf retournement improbable des marchés, la situation des producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux ne pourra qu'empirer en 2010 ». La Fédération nationale bovine estime, elle, que « le dispositif est inadapté et ne répond pas à la situation spécifique des producteurs de viande bovine, en crise majeure de revenu depuis trois ans » avec une baisse de 70 % depuis 2007. Plus « positives », les Fédérations nationales des producteurs de lait et d'ovins qui estiment que « Nicolas Sarkozy a entendu les 50 000 agriculteurs français ayant manifesté le 16 octobre dernier ». Les éleveurs ovins en grande difficulté économique depuis des années reçoivent ces annonces « comme une bouffée d'oxygène supplémentaire et indispensable pour tenir jusqu'à la mise en œuvre effective du bilan de santé de la Pac qui n'interviendra pas avant la fin 2010 » Enfin, la Fédération nationale porcine rappelle l'impatience des producteurs « de mesurer l'application concrète de ce plan »... alors que les aides annoncées en avril et en septembre ne sont toujours pas versées. Et demande qu'un « travail soit engagé par Bruno Le Maire sur la compétitivité de l'agriculture française dans l'Union européenne ».