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Valporcs en pleine expansion
Un outil pour valoriser le porc de montagne

Un an après son lancement, la SAS Valporcs a atteint ses premiers objectifs de mise en barquette de porcs découpés sous signe de qualité. Cette entreprise correspond à un des maillons de la filière "Porcs de montagne". Sur son site de Saint-Flour, elle souhaite s´agrandir dès 2004 et tripler sa surface de travail avec à la clé 25 emplois directs.

© AA
A chaque conseil communautaire du pays de Saint-Flour revient le nom de Valporcs. Depuis le 19 avril 2002, cette nouvelle entreprise s´est installée dans les anciens abattoirs de la cité du Vent. La ville a revendu ce site, fermé au début des années 90, à la communauté de communes qui le loue à cette société de découpe et de conditionnement de viande de porc.Triplement de la surface de travailLe futur atelier-relais (1 million d´euros de la collectivité et 750 000 euros de la société pour 25 emplois) s´étendra sur 1 200 m2 contre 400 m2 actuellement (7 emplois). Il couvrira l´augmentation des volumes et la diversification des produits (saucisses dès cet été en partenariat avec le lycée agricole de Volzac et, à terme, la salaison). "L´idée est d´aller jusqu´au bout pour valoriser la plus grande partie de l´animal", confie le PDG de Valporcs, Eric Bruley. Pour l´heure, l´activité est passée de 40 porcs par semaine à 150, fournis par le groupement de producteurs MC Porcs. Cela correspond à 1 500 barquettes d´épaules et de longes, soit une valorisation d´environ 25 % de l´animal. Une partie de la viande rejoint à Bourg-en-Bresse Les salaisons Saint-André, spécialisées dans la rosette de Lyon, dont la zone IGP s´étend jusqu´au Cantal. Les porcs sont abattus à Neussargues, distante de 25 km. Demain, la valorisation de 500 porcs par semaine s´appuiera également, c´est un souhait chez Valporcs, sur le pôle viande d´Aurillac. Une filière en constructionLa jeune société sanfloraine a trouvé dans le Cantal un outil adéquat pour son démarrage et idéalement situé dans sa logique de produits de qualité. L´abattoir de Saint-Flour était en friche, mais correctement équipé sur le plan de l´atelier de découpe. Il est placé à proximité de l´autoroute A75 et au centre de la zone de production de 500 000 porcs en zone de montagne sur le grand Massif central. L´avenir de Valporcs repose en effet sur le cinquième signe de qualité et d´origine "montagne"."Ici, il n´est pas possible d´égaler les grands bassins d´élevage et les importations à venir des nouveaux pays de l´Union européenne, précise Eric Bruley. Nous devons jouer la différence et apporter de la plus value. L´image "montagne" s´associe à "nature" ou encore "tradition" dans l´esprit du consommateur. A nous de conforter cette perception et de ne pas la galvauder". La qualité d´élevage, le soin apporté à l´alimentation et au bien être de l´animal doivent se retrouver dans la qualité du produit fini, les conditions de travail et la présentation. Stratégie de la qualitéLa création de l´entreprise à Saint-Flour ne vaut que par la stratégie d´une production de qualité liée à terme à l´obtention de la Certification de conformité produit (CCP) "Porc de montagne" portée par l´Association des interprofessions porcines de montagne. Sa centrale de vente (Porc montagne développement), basée à Aurillac, est seule habilitée à commercialiser son "cochon montagnard". La gamme Valporcs est commercialisée 25 à 30 % plus cher que les produits standard. Pour APM, il reste à convaincre en amont et en aval de la filière afin d´atteindre les prochains objectifs. L´entreprise de transformation Roussaly (groupe Spanghero) à Lacaune dans le Tarn a été la première à s´engager dans cette démarche. Les barquettes vertes signées "Porc de montagne" sont présentes sur les linéaires d´une soixantaine de magasins Monoprix et Champion du sud de la France, de Lyon et de la région parisienne. "Des contacts sont en cours avec d´autres centrales françaises", reconnaît Georges Champeix, président d´APM, qui croit beaucoup dans l´image "qualité" des zones de montagne et plus particulièrement pour la filière porc.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 10 mai 2003.

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