Aller au contenu principal

Un outil pour parler plus librement de ses difficultés

“Écoute éleveurs en détresse”: tel est le nom de la cellule téléphonique mise en place cette semaine.

Pas évident de parler de ces choses-là. Par pudeur, souvent ; parce que parfois habité par le sentiment de culpabilité ; ou hanté par la peur de l’avenir. De fait, l’agriculteur en grande difficulté reste seul, face à son désarroi. Partant de ce constat, et compte tenu de la multiplication d’éleveurs en détresse, la FDSEA et les JA ont pensé à ouvrir un numéro vert (gratuit). Au bout du fil, écoute et conseils, avec des spécialistes, issus de la MSA, de la Chambre d’agriculture ou de l’Adasea. Mais en fait, qu’importe la structure. Le plus important, c’est cette oreille attentive qui écoute et cette voix qui oriente afin de trouver des réponses. “L’interlocuteur doit se sentir libre, pas sous la responsabilité d’une structure identifiée”, précise Joël Piganiol de la FDSEA.

Avant qu’il ne soit trop tard
Le président de la MSA, Albert Chandon, salue le courage du syndicat de mettre en place pareil dispositif. Un outil nouveau et différent pour bénéficier, par exemple, d’un échéancier de paiement pour alléger une trésorerie mise à mal par une très mauvaise conjoncture.
Le directeur de la Chambre d’agriculture révèle qu’entre 2006 et 2008 le revenu des éleveurs du Cantal a été divisé par deux ! “La plupart font face en puisant dans les réserves et en limitant les dépenses”, explique Bernard Berthelier. Mais il sait qu’il devient urgent de les repérer avant que l’équilibre de l’exploitation ne soit sérieusement mis à mal. À cet égard, la cellule d’écoute servira aussi à une analyse plus fine de la situation (statistiques anonymes), afin de répondre au mieux aux besoins exprimés. Cette “harmonisation de l’écoute”, comme l’a définie le président de la FDSEA, Patrick Escure, doit permettre de s’exprimer sans a priori : “Car personne n’est à l’abri”, conclut-il, “mais ensemble, on a les moyens de passer le cap. On ne laissera personne au bord de la route”.

0800 115 315
Le numéro vert est gratuit. Il est actif depuis mardi. La cellule d’écoute est joignable du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures et le vendredi de 8 h 30 à 12 heures de 13 h 30 à 16 heures.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Les plus lus

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Claude Aguttes présente la statue de la vierge.
Le mobilier du château du Sailhant sera vendu aux enchères

La maison Aguttes s’occupe de la vente aux enchères du mobilier du château du Sailhant sur la commune d’Andelat. Une vierge du…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Censure des articles de la loi Entraves : "C'est un bras d'honneur fait aux agriculteurs"

Le président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dénonce les coups de canifs portés par les députés du Nouveau Front Populaire et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière