Un nouveau président à la tête du contrôle laitier
En 2024, le service contrôle laitier de l'EDE du Puy-de-Dôme change de président. Julien Bapt, éleveur bovin et producteur de Saint-nectaire en zone AOP, prend la suite de Christian Agay.
En 2024, le service contrôle laitier de l'EDE du Puy-de-Dôme change de président. Julien Bapt, éleveur bovin et producteur de Saint-nectaire en zone AOP, prend la suite de Christian Agay.

Après six ans à la présidence du contrôle laitier de l'EDE du Puy-de-Dôme, Christian Agay passe le flambeau à Julien Bapt. Après avoir œuvré en tant qu'inséminateur pendant dix ans dans le secteur de Besse, ce dernier s'est installé en GAEC comme éleveur bovin producteur de Saint-Nectaire en 2017. Engagé dès son installation, il devient administrateur au sein du service de remplacement et du contrôle laitier la même année, avant d'accéder à la présidence le 1er janvier dernier. L'exploitant entend poursuivre les projets amorcés par son prédécesseur, en termes d'optimisation du conseil, de collecte des données, de communication ou encore de transition numérique.
« Les éleveurs m’ont fait vivre pendant 10 ans lorsque j’étais inséminateur, aujourd’hui, je souhaite leur rendre la pareille, confie-t-il. L’aspect associatif du contrôle laitier, qui nous permet de travailler auprès de tous les exploitants sans exception ni couleur politique, constituera le leitmotiv de mon mandat ».
Aller de l'avant en dépit des obstacles
« Ce qui m’a porté tout au long de ma mandature, c’est d'apporter un maximum de conseils aux éleveurs, pour leur permettre de pérenniser leurs exploitations, déclare Christian Agay. Pour le retraité, pas de doute, l'adhésion au contrôle laitier apporte donc plus qu'elle ne coûte. D'autant que « les données laitières que nous sommes capables d'analyser et transmettre aux éleveur ne cessent de s'étoffer ».
Déterminé à maintenir ce cap, Julien Bapt a conscience qu'il devra jongler avec deux défis majeurs: la diminution du nombre d'éleveurs et de vaches dans le département, et la présence d'une concurrence grandissante dans le secteur du conseil lait.
« Chaque année, nous perdons environ 20 éleveurs dans le Puy-de-Dôme. Ces départs font suite à des cessations d'activité ou départs à la retraite. Cela entraîne une baisse annuelle du cheptel d'environ 2 %, et affecte inévitablement nos budgets» explique le nouveau président.
« Les cotisations payées par les adhérents qui restent ne suffiront pas à financer l'évolution de nos services et outils ». Face à cette double problématique, Julien Bapt et toute l'équipe du contrôle laitier s'attèlent à trouver des solutions pour « continuer à aller de l'avant » sans que les cotisations des adhérents ne servent de variable d'ajustement.
Concernant la concurrence, le président appelle à consolider les liens avec les autres structures (AOP, laiteries...) et souligne que, contrairement à d'autres professionnels, « le contrôle laitier n'a rien d'autre à vendre que du conseil ».
S'unir pour diluer les coûts
Pour continuer à proposer des services de qualité et financer le développement d'outils informatiques onéreux, « il est primordial de s'unir avec les autres structures pour diluer les coûts », considère Christian Agay. Et Julien Bapt d'ajouter « cela implique de travailler en Région avec la FIDOC, et les départements voisins, afin de mettre nos forces en commun. Nous rencontrons tous les mêmes problématiques, à plus ou moins grande échelle. (...) C’est en s’unissant qu’on arrivera à avancer et tenir des tarifs acceptables pour nos éleveurs ! » Une philosophie qui a déjà porté ses fruits durant le précédant mandat, avec le rassemblement des contrôles laitiers de l’Allier et du Puy-de-Dôme. « Nos nouveaux adhérents de l’Allier se disent très satisfaits, tant de la baisse des tarifs que de la qualité des prestations et conseils apportés par l’équipe désormais élargie » rapporte l’ancien président.
Mieux communiquer sur les services proposés
Au-delà de se rapprocher des autres territoires, « nous communiquons de plus en plus sur nos services auprès des laiteries qui interviennent dans le département. Notre but n’est pas de faire concurrence aux autres conseillers, mais au contraire de travailler main dans la main avec les différentes structures qui viennent régulièrement dans les cours des fermes, pour accompagner au mieux les éleveurs (…) Dans cette même optique, nous faisons en sorte que nos conseillers lait échangent régulièrement avec les autres services de l’EDE : bovins croissance, IPG… » détaille Julien Bapt. « Par ailleurs, nous devons continuer à faire connaître tous nos services aux éleveurs, qui ne savent pas tous que l’on pratique l’écornage ou les constats de gestation par exemple ».