Un « Gaec fondé par la volonté de deux personnes »
Le Gaec de la ferme du Bercayral a connu de nombreuses évolutions depuis la naissance de l’exploitation en 1996. Entre changements d’associés et de filière, d’ovin viande à ovin lait pour le Fédou, cette petite exploitation du causse Méjean a trouvé sa place. Sa dernière évolution est l’accueil d’une associée depuis mai 2024, Émilie Severac.
Le Gaec de la ferme du Bercayral a connu de nombreuses évolutions depuis la naissance de l’exploitation en 1996. Entre changements d’associés et de filière, d’ovin viande à ovin lait pour le Fédou, cette petite exploitation du causse Méjean a trouvé sa place. Sa dernière évolution est l’accueil d’une associée depuis mai 2024, Émilie Severac.

Une installation historique
Pour Jean-Rémi Baret, installé depuis 1996, sa ferme a une longue histoire, liée au causse qui l’abrite. Il a rejoint l’exploitation après son service militaire, d’abord en Gaec avec sa sœur et son beau-frère en reprenant la ferme créée par leurs parents en 1965. Au fil des années, l’exploitation a connu plusieurs transformations : d’abord orientée vers l’élevage de brebis laitières pour le Fédou (fromagerie locale), puis vers la production de viande, avant de revenir à la production laitière en bio. De 1996 à 2006, une première expérience avec le Fédou, donc, dont Jean-Rémi Baret tire un souvenir positif, malgré quelques « difficultés sur la qualité du lait qui a impacté des éleveurs et la fromagerie. L’impact financier sur notre exploitation nous a amenés à arrêter le lait pour basculer en ovin viande. »
En 2016, l’agriculteur décide donc de convertir sa ferme en agriculture biologique, principalement pour des raisons économiques plutôt que par conviction profonde. Cette conversion lui a permis de maintenir la viabilité de sa petite exploitation familiale. « La conversion pour moi n’a pas changé énormément mes méthodes de travail, si ce n’est l’achat des produits certifiés bio », note ce dernier. Réalisant que sa petite exploitation (280 hectares dont 50 de labourable) ne permettait pas de dégager un revenu suffisant même en bio, il a décidé de revenir à la production laitière pour le Fédou.
Seul problème alors : le Fédou n’avait pas encore de gamme bio dédiée, et payait donc tous ses producteurs en conventionnel. Depuis, des évolutions ont vu le jour et désormais le Fédou traite lait bio et conventionnel séparément. Autre point positif retenu par l’éleveur : le lait thermisé, qui a « permis de limiter la casse autant pour les producteurs que la laiterie ».
Un nouveau chapitre
Un choix qu’il ne regrette pas aujourd’hui, et qui lui a permis, dans les années 2020, d’ouvrir une nouvelle ère avec l’accueil d’une associée à la ferme. En 2023, il s’est associé avec Émilie, une ancienne éducatrice spécialisée qui souhaitait changer de vie et revenir au pays. Ensemble, ils forment maintenant le Gaec « La Ferme du Bercayral ». Émilie avait bénéficié, avant cela, d’un an de parrainage sur la ferme pour s’assurer que les deux pourraient travailler ensemble en harmonie.
L’exploitation compte actuellement 230 brebis, avec l’objectif de remonter à 250 têtes dans les années à venir. Depuis la création du Gaec, ils ont pu améliorer l’organisation du travail. Auparavant, l’agriculteur devait jongler seul entre les soins au troupeau et les travaux des champs. Maintenant, ils peuvent mieux répartir les tâches et ont modifié leur période de production, avec des agnelages en janvier pour produire du lait à l’herbe plutôt que de dépendre uniquement des stocks.
Désormais, l’histoire du Gaec de la ferme du Bercayral s’écrit à deux.