CUMA
Un formidable atout pour les agriculteurs et le territoire
Les Cuma et leur implication sur le territoire était la thématique centrale de l’assemblée générale de la fédération départementale qui s'est tenue à St paulien, le 4 novembre dernier. En Haute-Loire, on note avec satisfaction que le réseau CUMA se porte bien avec une évolution du chiffre d'affaires global de + 47 % en 7 ans.

Le réseau Cuma se
porte bien en Haute-Loire. «En sept années (de 2004 à 2010), l’évolution du chiffre d’affaires des Cuma est de +47%. La progression est de +4,18% par rapport à 2009. Malgré la crise, l’activité en Cuma s’est donc bien maintenue» a souligné Dominique Bertrand, secrétaire de la FDCUMA, lors de la présentation du rapport d’activité à l'occasion de l'AG du 4 novembre dernier à St Paulien.
«Avec 131 cuma, on trouve une Cuma toutes les deux communes dans notre département. Et la tendance est au renforcement des Cuma existantes plutôt qu’à la création de nouvelles coopératives. En 2010, une nouvelle Cuma a été créée, la Cuma des producteurs bio dont le siège social se situe à Brioude» a souligné Régis Brun, animateur de la FDCUMA.
Les investissements de matériels en Cuma ont progressé en 2010 avec un montant qui s’élève à 3 298 269 € (une hausse de + 13,76%)
L’année 2010/2011 fut une année chargée pour la fédération qui a accompagné 128 Cuma dans leur mise à jour statutaire et de leur réglement intérieur. Pour pallier ce surcroît de travail, la fédération avait embauché une animatrice pour 8 mois.
Concernant les aides au financement, les Cuma perçoivent des aides émanant de trois financeurs : le Conseil Général, le Conseil Régional et le Feader qui co-finance jusqu’à hauteur de 10%. Parmi ces trois financeurs, c’est le Conseil Régional qui pose question. Cette collectivité a en effet nettement réduit sa ligne budgétaire et a exclu des aides plus des deux tiers des matériels couramment investis en Cuma (tracteurs, charrues, presses à balles rondes, tonnes à lisier à aspersion classique). Conséquence directe : «seul 48,10% de l’enveloppe de 100 000 € affectée à la Haute-Loire a été consommé» ont expliqué les responsables de la FDCUMA.
Afin de maximiser le montant des financements alloués aux Cuma, une nouvelle proposition a été faite aux Conseil Régional ; «les financements seront désormais liés à des projets et non plus à une liste de matériels. Nous devons prioriser nos projets et nos financements» a expliqué Jean-François Loubeyre, président de la FRCUMA. Affaire à suivre.
Associés coopérateurs et tiers non associés
«Les Cuma et l’implication sur le territoire» était au coeur de cette assemblée générale, une thématique qui a permis à la Fédération de rappeler la législation qui régit les Cuma. «Les Cuma sont parfois sollicitées par les communes pour effectuer des travaux de déneigement, pour curer les fossés, entretenir les chemins… Or, travailler avec des tiers associés s’accompagne de contraintes» explique Alain Boudet, président de la FDCUMA. Une Cuma peut travailler avec des associés coopérateurs (agriculteurs, forestiers dans la circonscription de la Cuma, toute personne possédant des intérêts agricoles, coopératives, associations et syndicat d’agriculteurs). Il existe deux dérogations qui permettent aux Cuma de travailler avec des tiers non associés : la dérogation à l’exclusivisme qui induit une modification des statuts, la tenue d’une comptabilité séparée ; ce travail est limité à 20% du chiffre d’affaires annuel et est soumis à l’impôt sur les sociétés et nécessite une révision quinquennale coûteuse. En travaillant avec les communes de moins de 2000 habitants, les Cuma peuvent aussi obtenir une autre dérogation qui, autorise, sans modifier ses statuts, la réalisation de travaux d’aménagement rural dans la limite de 25% de son chiffre d’affaires annuel et de 10 000 e (15 000 e en ZRR). «Notons que pour les travaux ayant des intérêts non agricole (Déneigement…), la Cuma devra tenir une double comptabilité et faire une déclaration à l’impôt sur les sociétés» a expliqué Bernard Beraud, animateur de la FDCUMA.
L’assemblée générale s’est terminée autour de l’intervention de Jean-Christophe Maury de la Chambre d’Agriculture sur le projet de création d’une unité de déshydratation de luzerne porté par le comité de développement du Velay volcanique. Un projet dans lequel le réseau Cuma devrait intervenir.
2650 exploitations
En 2010, une nouvelle Cuma a vu le jour, ce qui porte le nombre à 131 Cuma actives. Les Cuma regroupent 2650 exploitations avec un parc de 2700 matériels en service. L’investissement 2010 est de 3,3 millions d’€, en progression de 13,8%. Le chiffre d’affaires des Cuma progresse lui de 4,8% pour se porter à 3,3 millions d’€.